Népal : l'ONU annonce la fin de la première phase de cantonnement des ex-rebelles maoïstes

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Publié le 11 mars 2007
Le Comité conjoint de coordination de la surveillance (CCCS, en anglais : Joint Monitoring Coordinating Committee ou JMCC), instance mixte composée de représentants des Nations unies, de l'Armée népalaise du peuple – ex-rebelles liés au Parti communiste du Népal (maoïste) – et de l'armée régulière du Népal, a publié, vendredi 9 mars 2007, un rapport faisant état de l'achèvement de la première phase du processus de cantonnement des combattants maoïstes et d'enregistrement de leurs armes.

Cette première phase était en grande partie achevée depuis le 23 février dernier, date à laquelle Ian Martin, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Mission des Nations unies au Népal (MINUNEP) [1], avait publié un communiqué qui faisait état du cantonnement de 30 852 combattants maoïstes dans sept camps et de l'enregistrement de 3 428 armes [2]. Selon M. Martin, il restait encore à la MINUNEP à procéder « à l'enregistrement des membres de l'armée maoïste qui se trouvent en dehors de ces cantonnements pour raisons médicales ou autres ».

Ce rapport a été signé conjointement, selon les informations publiées par le quotidien The Himalayan Times et rapportées par l'agence de presse Xinhua, par le général Jan Erik Wilhelmsen, membre de la MINUNEP, le brigadier-général Shiva Ram Pradhan, de l'armée régulière népalaise et le sous-commandant Nand Kishor Pun dit « Pasang », de l'Armée népalaise du Peuple.

La version finale du rapport indique que 31 152 combattants maoïstes auraient été cantonnés dans les divers camps installés à travers le Népal sous l'égide de l'ONU, tandis que 3 475 armes auraient été enregistrées. Une copie de ce rapport a immédiatement été transmise au gouvernement du Népal et à la direction du Parti communiste du Népal (maoïste) auxquels il appartiendra d'indiquer, selon le cas, leur satisfaction ou leurs éventuels désaccords quant au contenu du rapport.

Ian Martin s'est évidemment félicité de la publication de ce rapport et a prodigué ses encouragements aux deux parties pour poursuivre dans la voie tracée, notamment en recherchant, avec l'aide de la MINUNEP et le CCCS, les possibles infractions à l'accord de surveillance des armes et des combattants, afin de déterminer s'il n'existerait pas d'éventuels dépôts d'armes non répertoriés.

Le seconde phase du processus d'enregistrement des combattants maoïstes devrait débuter d'ici à deux semaines et, outre la question des éventuelles armes non répertoriées, devrait s'attacher à déterminer si des mineurs figurent parmi les combattants cantonnés.

L'agence de presse Press Trust of India (PTI) rapporte en effet que, selon une estimation fournie par le brigadier-général Shiva Ram Pradhan, de l'armée régulière népalaise, 781 armes, dont des armes automatiques, seraient susceptibles d'être toujours en circulation ou conservées dans des dépôts non identifiés. Le délégué de l'Armée népalaise du peuple au sein du CCCS, le sous-commandant Nand Kishor Pun, a d'ailleurs lui-même estimé que, si des armes non répertoriées venaient à être découvertes, elles devraient être automatiquement catégoriées comme illégales, ce qui devrait, logiquement, impliquer leur confiscation par les représentants de la MINUNEP.

L'achèvement du processus de cantonnement des combattants et d'enregistrement devrait ensuite permettre à la MINUNEP de se conascrer à la tâche qui constituait la motivation principale de la résolution 1740 (2007), à savoir « l'appui technique à l’organisation, à la préparation et au déroulement de l’élection d’une assemblée constituante dans un climat de liberté et d’impartialité ».

L'élection de l'assemblée constituante est en effet l'un des points cruciaux de la réussite de la paix instaurée par l'accord conclu le 21 novembre 2006 à Katmandou entre Girija Prasad Koirala, Premier ministre du Népal, et « Prachanda » de son vrai nom Pushpa Kamal Dahal, dirigeant du Parti communiste du Népal (maoïste) et de sa branche armée, l'Armée népalaise du peuple. Cet accord de paix avait mis fin à un conflit armé qui, depuis 1996, aurait causé la mort d'environ 13 000 personnes dans le petit royaume himalayen.

Notes

Sources