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Irak : enquête sur les conditions de l'exécution de Saddam Hussein

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Publié le 3 janvier 2007
Le gouvernement irakien a annoncé, mardi 2 janvier 2007, la nomination d'une commission d'enquête de trois membres, chargée de faire la lumière sur les conditions douteuses de l'exécution de l'ancien président Saddam Hussein, pendu peu avant l'aube le 30 décembre 2006 dans une prison de la banlieue nord de Bagdad.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki, en juin 2006

La commission devra diriger son enquête dans deux directions. En premier lieu, elle étudiera les enregistrements filmés des derniers moments du dictateur déchu, puisqu'il semble que Saddam Hussein ait été copieusement insulté par plusieurs témoins de son exécution avant et après sa mort. Le second volet de l'enquête devrait porter sur l'identification de la personne qui, en dehors du strict contrôle des images initialement prévu par les officiels irakiens, a filmé la scène à l'aide d'un téléphone mobile et a ultérieurement diffusé ces images non autorisées via des sites de partage de fichiers.

La communauté sunnite, que ce soit en Irak ou dans d'autres pays musulmans, était déjà choquée par la date choisie pour pendre Saddam Hussein, quelques heures avant l'Aïd el-Kebir. Les insultes et cris de vengeance postérieurs à la mort de l'ancien raïs, supposés émaner de témoins de confession chiite, risquent de creuser un peu plus le fossé entre les deux branches rivales de l'islam. Les craintes sur un ressentiment de la communauté sunnite ne semblent pas une vue de l'esprit, si l'on considère que, plus de 48 heures après l'inhumation de l'ancien président dans son village natal d'Al-Aouja, des milliers d'Irakiens continuaient à venir rendre un hommage posthume au défunt.

On sait déjà, d'après les éléments fournis par Sami al-Askari, membre du parlement irakien de confession chiite, qui était présent lors des derniers moments de l'ex-raïs, que la commission devrait interroger les 25 invités officiels (dont 14 désignés par le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki), ainsi que les 5 exécuteurs encagoulés et autres membres du personnel pénitentaire.

Sources

Sources anglophones
Source francophone