France : l'Hadopi peine à envoyer ses courriels d'avertissement
Publié le 13 janvier 2011
L'HADOPI[1], organisme créé pour lutter contre le piratage des œuvres audiovisuelles, peine à envoyer ses courriels aux internautes présumés coupables de téléchargement illégaux. La création de cet organisme sur ordre de Nicolas Sarkozy avait suscité une polémique et l'intervention du Conseil constitutionnel, amenant l'exécutif et le législateur à revoir leur copie. Or, cette autorité reçoit chaque jour près de 70 000 adresses IP suspectes, mais ne peut guère envoyer que 2 000 courriels de « recommandation ».
Ce dysfonctionnement s'explique par des serveurs en surcapacité. D'autres s'y ajoutent : « Certains internautes ont reçu un courriel d'avertissement qui apparaît sur l'écran de “manière oblique” », ou encore « deux saisines visant la même œuvre et la même adresse IP » explique-t-on à la presse. En tout état de cause, l'HADOPI s'est fixé pour objectif l'envoi de 10 000 messages par jour et, à plus ou moins longue échéance, la totalité.
- ↑ Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet
Voir aussi
- ((fr)) « France : un accord européen torpille la loi HADOPI 2 ». Wikinews, 6 novembre 2009.
- ((fr)) « Droit en France : la loi HADOPI 2 partiellement validée par le Conseil constitutionnel ». Wikinews, 27 octobre 2009.
- ((fr)) « L'Élysée « pirate » des DVD ». Wikinews, 10 octobre 2009.
- ((fr)) « France : la loi HADOPI 2 est adoptée ». Wikinews, 10 octobre 2009.
- ((fr)) « France : le Conseil constitutionnel retoque la loi HADOPI ». Wikinews, 11 juin 2009.
- ((fr)) « France : La loi création et Internet définitivement adoptée par le Sénat ». Wikinews, 13 mai 2009.
- ((fr)) « France : La loi création et Internet adoptée à l'Assemblée nationale ». Wikinews, 12 mai 2009.
Sources
- ((fr)) – Clarisse Fabre, « Premiers bugs au siège de l'Hadopi ». Le Monde, 13 janvier 2011.