France : mobilisation syndicale pour la fête du Travail

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Publié le 1er mai 2015
Ce vendredi 1er mai marque la fête du Travail dans plusieurs pays, notamment en France où il s'agit traditionnellement d'une journée d'action syndicale. A l'occasion de la remise de médailles du travail, le président de la République François Hollande a indiqué depuis le palais de l'Elysée que cette journée est « une fête internationale. Pour que les salariés aient des droits ».

Nous devons défendre ces droits

— François Hollande

« C'est très important dans une démocratie que les salariés puissent avoir un jour chômé pour faire porter leurs revendications »

— Pascal Debay, secrétaire général de l'union départementale de la CGT 54

A Paris, les fédérations syndicales CGT, FSU, Solidaires et l'Unsa organisent un défilé à partir de 15h00, qui reliera la place de la République à la place de la Nation.

La veille de cette manifestation, des médias comme Les Echos, BFM ou Le Figaro titraient leurs articles sur le thème de l'inutilité des fédérations syndicales.

Cette inutilité supposée des fédérations syndicales est établie à partir d'un baromètre internet : d'après le baromètre OpinionWay, la moitié des cadres et la moitié des « catégories populaires » pensent que les syndicats sont utiles. Sur l'ensemble des Français, environ la moitié de la population sondée les juge utiles.

Les Français font majoritairement confiance aux syndicats pour défendre les intérêts des salariés (56 %). Cependant seuls 44 % des Français croient en la capacité des syndicats de négocier avec le patronat des accords gagnant-gagnant. D'après ce baromètre, 33 % des Français interrogés considèrent que les syndicats de salariés sont représentatifs des salariés.

« Il y a beaucoup de défiance vis à vis des institutions qu'elles soient syndicales, associatives ou politiques (...) à nous d'être plus présent sur le terrain, d'aller au plus près des jeunes, des précaires, des privés d'emplois »

— secrétaire général de l'union départementale de la CGT 54

Il devrait y avoir la place dans un syndicat aux diverses opinions sur les manières de défendre les intérêts des salariés

— Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT

En France, entre 7 et 8 % des salariés payent une cotisation à un syndicat.

Pour Pascal Debay, de la CGT de Meurthe-et-Moselle, il est important « d'être organisé collectivement pour gagner sur les conditions de travail et les salaires ». « J'aimerais que beaucoup plus de salariés se syndiquent » ajoute-t-il.

On est entré dans un moule. Ce moule s'appelle la logique d'austérité (...) logique économique libérale, qui est considérée comme rigide (...) Alors toutes les marges de manœuvre, on va les chercher sur le social (...) il y a là un problème de fond (...) L'austérité fait des ravages sociaux, économiques, et finira par faire des ravages démocratiques

— Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO

Sources[modifier | modifier le wikicode]


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