Inde : le Parlement furieux contre la justice russe qui menace d'interdire un texte sacré

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Publié le 22 décembre 2011
Il n'y a pas qu'en France que le droit provoque des remous à l'étranger[1]. Les membres du Parlement indien eux, tout partis confondus, ont exhorté le gouvernement à protéger la Bhagavad-Gītā, un des textes sacrés les plus importants de la religion hindoue, en passe de devenir un texte illégal en Russie à l'issue d'un procès.

De nombreux adeptes hindous se sont rassemblés devant le consulat russe de Kolkata pour protester contre l'interdiction. Plusieurs milliers d'entre eux ont signé une pétition en ligne pour demander l'abandon des charges et le hashtag[2] #Gita a soudainement été très utilisé dans le cyberespace indien. Accusé de favoriser l'extrémisme et la « discorde sociale » selon le bureau des procureurs de la ville de Tomsk en Sibérie, Bhagavad-Gītā, une traduction de l'ancien poème admiré par Léon Tolstoï et Albert Einstein, est menacé de se retrouver sur la liste fédérale de Russie de documents extrémistes — avec Mein Kampf d'Hitler — et d'être frappé d'une interdiction de distribution.

Une rapporteur au Parlement sur la question, le ministre des Affaires étrangères S. M. Krishna, a dénoncé mardi le procès « absurde » et condamne l'action de quelques ignorants mal orientés ou des individus isolés motivés, et a assuré à la Chambre que son ministère avait abordé la question avec les autorités russes, en espérant trouver une solution appropriée. Ce dernier a également décrit l'ouvrage comme un des traités définissant la pensée indienne, et qu'il parle de l'âme de notre grande civilisation.

De son côté, l'ambassadeur de Russie en Inde, Alexandr Kadakin, qualifie l'action en justice d'« inadmissible » et les instigateurs comme des « fous ».

La décision de la cour de justice russe est attendue le 28 décembre 2011.

Notes


Sources