Guyane : incidents en marge d'un rassemblement

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Publié le 8 avril 2017
Un commissaire a été gravement blessé hier au soir, en Guyane, lors d'une manifestation dans le cadre du mouvement social qui a lieu depuis deux semaines dans l'île, sur fond de revendications concernant la sécurité, la justice, la santé et l'éducation, une grève générale illimitée ayant même été décrétée le 25 mars, mettant un coût d'arrêt à l’activité économique. Un mécontentement aggravé par le refus du gouvernement français d'accéder aux demandes jugées irréalistes du collectif pilotant le mouvement, qui réclamait 2,5 milliards d'euros immédiatement, après avoir rejeté la proposition du gouvernement de débloquer une aide d'urgence de plus d'un milliard d'euros à destination de ce département d'outre-mer. Le collectif en réclame 2,1 de plus.

La manifestation a dégénéré et du gaz lacrymogène a été employé contre les manifestants, qui étaient rassemblés devant la préfecture.

Le commissaire, atteint à la clavicule, est resté sans connaissance, allongé par terre, durant environ 10 minutes. Il a fallu faire usage de gaz lacrymogène afin de l'extraire. Les secours l'ont ensuite évacué. Certains de ses collègues ont également été blessés, mais plus légèrement, après avoir reçu des coups.

Pour Laurent Lenoble, le directeur de cabinet du préfet, le collectif a ainsi perdu toute crédibilité. Cependant, selon l'un des membres de ce dernier, la foule a pu frapper malgré le périmètre qu'ils avaient établi devant les policiers.

La situation se serait dégradée quand une délégation éconduite alors qu'elle avait rendez-vous avec le préfet et après avoir longuement patienté. Pour Mikaël Mancée, l'un des porte-paroles du mouvement, il s'agit d'un manque patent de respect et c'est la France qui est fautive. Cependant, pour Laurent Lenoble, il avait été estimé qu'ils voulaient pénétrer dans la préfecture et les policiers n'ont été les auteurs d'aucune provocation.

Un cadre du collectif, Dimitri Guard, fustige pour sa part l'utilisation de gaz lacrymogènes, tout en évoquant aussi la présence d'enfants dans cette manifestation. Le mouvement semble malgré tout légèrement s'essouffler, certains voulant déjà démanteler les barrages qui ont été dressés à travers le territoire. D’autres, au contraire, souhaitent durcir le mouvement.


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8 avril 2017

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