Négociations en Guyane après le mouvement social et excuses de la ministre des outre-mer

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Publié le 2 avril 2017
À la suite du mouvement social ayant eu lieu depuis plus de 10 jours en Guyane, les ministres français Matthias Fekl (ministre de l'Intérieur) et Ericka Bareigts (ministre des outre-mer), ont entamé jeudi des négociations avec les chefs de la mobilisation.

Ayant été vivement critiquée pour avoir tardé à venir, Mme Bareigts a présenté des excuses officielles aux Guyanais pour toutes les années de négligence de la politique française envers ce territoire, permettant aux négociations, qui avaient démarré dans une ambiance tendue avec 1 heure et demi de retard sous une forte pluie et avaient été interrompues au bout de quelques minutes seulement, de reprendre. Les manifestants avaient exigé le retrait d'un dispositif de sécurité, avec succès, puis s'étaient indignés de l'absence des médias, qui n'avaient pas été invités à assister aux discussions. « Tout à l’heure, on m’a demandé de faire mes excuses au peuple guyanais. Au bout de tant d’années d’histoire, c‘est à moi que revient l’honneur de dire au peuple guyanais, au-delà de ma personne, de ma petite personne, au-delà des fonctions, toutes mes excuses au peuple guyanais pour qu’ensemble nous puissions construire le quotidien mais aussi l’avenir de la Guyane. », a-t-elle ainsi concédé. Quelques minutes auparavant, elle s'était déjà excusée devant une délégation de Guyanais qu'elle avait reçue avec M. Fekl.

Mickaël Mansé, un porte-parole du mouvement, a égrené les griefs contre la France. Pour lui, « [les gouvernements] nous doivent les infrastructures que tous les autres départements français ont ! ». Il réclame en particulier plus de moyens en ce qui concerne les prisons, la justice et la police. Les revendications du mouvement ont déjà été entendues. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a, dès mercredi, acté la création d'un tribunal de grande instance et d’un centre pénitentiaire à Saint-Laurent-du-Maroni, deuxième ville du département. La suspension de la cession du centre médical de Kourou a aussi été décidée. Une aide exceptionnelle de fonctionnement d'un montant de 20 millions d’euros a également été allouée à l’hôpital de Cayenne.

En matière de police, le préfet a annoncé depuis lundi le renfort de 25 policiers et de 23 gendarmes ainsi que la fidélisation d’un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne.

La tâche des ministres Fekl et Bareigts s'annonce cependant difficile qui ont affiché leur solidarité avec les guyanais en appelant à rechercher des solutions d'avenir.


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