Crise financière américaine : la nouvelle mesure de sauvetage en attente d’un vote de la Chambre des représentants

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Session conjouinte de la Chambre des représentants des États-Unis et du Sénat en 2003.

Publié le 2 octobre 2008
La Chambre des représentants du Congrès des États-Unis a entamé, jeudi, l’examen du plan de sauvetage du secteur bancaire approuvé a une écrasante majorité, mercredi soir, par le Sénat. Selon les observateurs, les perspectives d’adoption du document par les députés - qui avaient rejeté en début de semaine une première version - seraient meilleures cette fois-ci. Mais la tache ne sera pas facile pour autant. En témoignent les arguments avancés au Sénat par les adversaires et même certains partisans de l’aide gouvernementale aux banques en difficultés.

Le plan de sauvetage, d’un montant total de 700 milliards, de dollars a été approuve au Sénat par 74 voix pour et seulement 25 contre. Mais beaucoup de législateurs ont voté à contrecœur en faveur de la mesure. « Nous avons deux choix en ce qui me concerne… Un mauvais choix que nous connaissons tous….et un choix catastrophique, si nous ne faisons rien, souligne le sénateur républicain Lindsey Graham de la Caroline du Sud.

Son collègue démocrate de New York Chuck Schumer a vote « oui » avec plus de conviction. Et il compare l’économie américaine qui souffre actuellement d’un terrible manque de crédit, à une personne menacée de crise cardiaque. « L’ensemble de notre économie est en très mauvais état parce que ses artères, le système financier, sont bloquées. Et cela va causer une attaque cardiaque….peut-être dans un jour ou dans 6 mois….mais à coup sûr », déclare le sénateur Schumer.

Leur collègue républicain d’Alabama Richard Shelby fait partie de la minorité des sénateurs qui ont voté « non » envers et contre tout. « Beaucoup de gens ici sont réconfortés par la notion qu’il vaut mieux faire quelque chose plutôt que rien du tout… A mon avis, c’est un faux choix. Nous avions l’alternative entre répondre de façon intelligente ou céder à la panique. Nous avons choisi la panique », affirme le sénateur Shelby.

Ce n’est pas l’avis des 2 principaux candidats à la présidence, à savoir le sénateur démocrate de l’Illinois Barack Obama et son collègue républicain de l’Arizona John McCain. Ne pas adopter le plan de sauvetage ferait un tort énorme a l’économie américaine, souligne le sénateur Obama. « Cela veut dire que les entreprises ne pourront pas obtenir les prêts nécessaires pour ouvrir une nouvelle usine ou payer leurs employées. Et si elles ne paient pas leurs employées le Vendredi, ces derniers seront au chômage le Lundi suivant……et s’ils sont au chômage, ils ne pourront pas payer leurs dettes ou rembourser les prêts consentis par quelqu’un d’autre….ainsi de suite à travers toute notre économie », avertit le candidat démocrate a la présidence.

Son rival John McCain est du même avis. « Si le plan de sauvetage est rejeté de nouveau au Congrès, la crise actuelle va se transformer en désastre », soutient le sénateur de l’Arizona. Le président Bush est conscient de ce fait. Il exhorte la Chambre des représentants à suivre l’exemple du Sénat et à adopter, elle aussi, un plan de sauvetage du secteur financier.

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