États-Unis : le Congrès rejette le plan de sauvetage du secteur financier

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Le Capitole à Washington D.C., siège du Congrès des États-Unis.

Publié le 29 septembre 2008
La Chambre des représentants des États-Unis a rejeté dans un premier vote lundi le plan de 700 milliards de dollars visant à sauver les compagnies financières américaines en difficulté. Par 228 voix contre et 205 pour, les représentants ont refusé à l’administration Bush les moyens qu’elle demandait pour stabiliser le système financier, malgré les appels du président et des dirigeants du Congrès pour qui cette mesure est essentielle pour prévenir une débâcle de l’économie.

Les indices sur le marché américain ont chuté après ce premier vote à la Chambre basse. En clôture, l’indice Dow Jones a finalement perdu 778 points, sa pire performance historique.

Le président George W. Bush s'est dit déçu par ce vote et doit s’entretenir avec ses conseillers économiques et les dirigeants du Congrès sur les options à envisager.

En début de journée, Georges W. Bush avait exhorté les parlementaires a voter en faveur du compromis rendu public dimanche. Lors d'une allocution à la Maison Blanche avant l’ouverture des marchés, il avait appelé le Congrès à adopter rapidement le plan de 700 milliards de dollars, le qualifiant de mesure audacieuse. « Je suis sûr que ce plan de sauvetage, de même que les autres mesures adoptées par le département du Trésor et la Réserve fédérale, la banque centrale américaine, commenceront à rétablir la force et stabilité du système financier des États-Unis et de l’ensemble de l’économie » avait déclaré le président Bush.

Le chef de l’exécutif avait reconnu que les négociations avaient été difficiles. Mais il avait estimé que le texte s'attaquait à la cause principale du problème, à savoir l’augmentation des hypothèques à risques qui ont perdu leur valeur à la suite du déclin de l'immobilier et restreint le crédit disponible pour les autres secteurs de l’économie.

Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, avait reconnu que des doutes persistaient au sujet du plan, notamment au sein de la minorité républicaine à la Chambre, mais elle avait estimé que le projet serait approuvé, ce qui, en fin de compte, n’a pas été le cas.

L'accord bipartite proposait un déblocage des fonds en plusieurs tranches: 250 milliards dans l’immédiat, puis 100 milliards sur approbation du président Bush à une date ultérieure, si nécessaire, et les 350 autres milliards lorsque l’ensemble du Congrès se sera mis d’accord sur la mesure.

Le plan prévoyait de plafonner les compensations financières aux dirigeants des banques en difficulté secourues par le gouvernement et il n’incluait pas de dispositions supplémentaires pour aider les particuliers sur-endettés à conserver leur logis.

En Asie tout comme en Europe, les marchés financiers continuaient lundi de se ressentir de la contagion de la crise bancaire aux États-Unis. Les bourses avaient ouvert en forte baisse après la nationalisation du groupe belgo-néerlandais Fortis à la suite d'une intervention des gouvernements belge, luxembourgeois et néerlandais qui ont pris 49% de son capital. Les autorités belges ont du également s’engager à aider, au besoin, l’établissement franco-belge Dexia, en difficulté.

Le gouvernement britannique avait annoncé ce matin la nationalisation de la banque Bradford & Bingley, au bord de la faillite. Et un consortium de banques allemandes avait entrepris un effort conjoint pour sauver le groupe de l’immobilier Hypo Real Estate menacé de banqueroute.

Pour tenter de calmer les marchés, la banque centrale américaine a annoncé lundi avoir augmenté de 330 milliards de dollars ses accords d'échange avec les autres banques centrales, les portant au total à 620 milliards.

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