Corée du Nord : Pyongyang menace d'effectuer des frappes nucléaires contre les États-Unis

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L'armée nord-coréenne déclare avoir l'autorisation d'effectuer des frappes nucléaires contres États-Unis

Publié le 4 avril 2013
La tension est montée d'un cran supplémentaire dans la péninsule coréenne. L'armée de la Corée du Nord a annoncée, mercredi 3 avril, avoir obtenue le feu vert pour effectuer des frappes nucléaires contres les États-Unis. Dans un communiqué, l'état-major nord-coréen précise que « l'opération impitoyable [des forces nord-coréennes] a été définitivement examinée et ratifiée », prévenant qu'une guerre peut éclater « aujourd’hui ou demain ». D'après plusieurs sources gouvernementales américaines et sud-coréennes, la Corée du Nord a placé sur sa côte est ce qui semblerait être un missile de moyenne portée de type Musudan ; son rayon d'action de 3 000 km met la Corée du Sud, le Japon et l'île américaine de Guam à sa portée. On ignore pour l'instant si ce missile est équipé ou non d'une ogive et la plupart des experts indépendants doutent que les nord-coréens aient déjà testés ce type de missile, ce qui fait qu'il est encore impossible de savoir si Pyongyang a bien l'intention d'utiliser cette arme contre ceux qui sont qualifiés comme étant ses ennemis ou bien s'il ne s'agit que d'une simple démonstration de force.

Dans le même temps, la Corée du Nord a interdit l'accès aux travailleurs sud-coréens au complexe de Kaesong, site symbolisant depuis 2004 la volonté de coopération économique entre les deux pays. Ainsi, 483 travailleurs sud-coréens n'ont pas été autorisés à franchir la frontière, tandis que 828 sont encore présents sur le site pour permettre la bonne marche des entreprises. « Ici, ça marche comme d’habitude. Il ne semble pas que le site sera fermé », a déclaré un cadre sud-coréen. Le complexe de Kaesong, qui accueille plus de 53 000 travailleurs nord-coréens et 120 entreprises sud-coréennes, est l'une des rares ressources en devises étrangères pour le régime de Pyongyang qui n'aurait aucun intérêt à le fermer.

Les États-Unis ont réagi aux nouvelles menaces de Pyongyang : « C'est une nouvelle déclaration provocante qui isole encore un peu plus la Corée du Nord du reste de la communauté internationale et souligne son besoin de développement économique », a déclaré Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil national de sécurité. L'attitude de Pyongyang l'isole toujours plus de la communauté internationale qui presse la Chine à intervenir auprès du régime pour qu'il cesse sa démarche belliqueuse. Alors que Ban Ki-moon, Berlin et Paris ont respectivement appelés Pékin apaiser la Corée du Nord, les États-Unis vont dépêcher en Chine leur plus haut gradé, le général Martin Dempsey, avant la fin du mois. Par ailleurs, la Russie a exprimé sa préoccupation face à la situation en Extrême-Orient, estimant que les violations des résolutions de l'ONU sur la non-prolifération des armées nucléaires par le régime de Kim Jong-Un étaient « totalement inacceptables ».

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Sources[modifier | modifier le wikicode]

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4 avril 2013

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