Attentat en Isère : ce que l'on sait de l'attaque contre l'usine
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Publié le 27 juin 2015
Près de six mois après les attentats meurtriers du début d'année à Charlie hebdo et à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, la France a de nouveau été frappée par le terrorisme. Une attaque a eu lieu, vendredi, contre une usine de gaz industriels à Saint-Quentin-Fallavier, dans le nord de l'Isère. Une personne est morte avant d'être décapitée de manière sanglante et deux personnes ont été légèrement blessées.
Déroulement de l'attentat
[modifier | modifier le wikicode]Yassin Salhi, l'auteur présumé de l'attentat, arrive peu avant 9h 30 en voiture sur le site de l'usine Air Products, classé Seveso. La voiture bénéficiant d'un agrément pour accéder au site, il pénètre normalement dans l'usine protégée. Sept minutes plus tard, il projette avec violence sa camionnette sur un hangar contenant des bonbonnes de gaz et d'acétone, provoquant une forte explosion.
Les pompiers arrivent très rapidement sur les lieux. Le suspect est alors en train d'ouvrir des bouteilles d’acétone dans un second hangar. Un pompier parvient à maîtriser Yassin Salhi et le remet aux gendarmes. Les secours découvrent ensuite une mise en scène macabre : un corps décapité est retrouvé à l'aplomb du véhicule puis la tête de la victime accrochée au grillage de l'enceinte du site, entourée de banderoles en langue arabe. Les banderoles déposées par le criminel contiennent la chahada, la profession de foi islamique, ceux là même qui servent d'emblème aux groupes terroristes syriens.
La victime de l'attaque est Hervé Cornara, un homme âgé de 54 ans. Il est directeur commercial de Colicom/ATC, une entreprise de transport à Chassieu (Rhône) pour laquelle le suspect travaillait depuis trois mois.
Yassin Salhi, né en mars 1980 d'un père algérien et d'une mère marocaine, résidait à Saint-Priest. Chauffeur-livreur depuis mars 2015 dans cette entreprise de transport, il est marié et père de trois enfants. Sa compagne, qui a déclaré après les attaques « nous sommes des musulmans normaux », a été interpellée, tout comme la sœur du suspect.
Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi de l'enquête. Il tente d'établir les circonstances exactes de l'attaque, de déterminer les mobiles de l'attaque et de démontrer d'éventuelles complicités.
Réactions
[modifier | modifier le wikicode]En conséquence de l'attaque, un conseil restreint de sécurité a eu lieu le 26 juin 2015 à 15 h 30 à l'Élysée. François Hollande a quitté précipitamment une réunion du Conseil européen de Bruxelles concernant la crise de la dette publique grecque, tandis que le Premier ministre Manuel Valls a interrompu son déplacement en Colombie. Le Plan Vigipirate a été fixé au niveau alerte attentat en région Rhône-Alpes et ce pour une durée de trois jours.
Le président directeur général d'Air Products déclare par voie de presse, ses condoléances à la famille de la victime et son soutien aux ouvriers qui travaillent sur le site en France. Il exprime sa gratitude sur la réponse apportée des autorités françaises et la coopération de la société sur l’enquête.
La question n'est pas de savoir s'il y aura un nouvel attentat, mais quand. | ||
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – « Attentat en Isère : ce que l'on sait de l'attaque contre l'usine ». Le Parisien, 27 juin 2015.
- ((fr)) – « Saint-Quentin Fallavier, Sousse, Kobané, Koweit, Somalie : vague d’attaques djihadistes ». Le Monde, 27 juin 2015.
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