Syrie : le roi de Jordanie invite le président Assad à la démission

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« Si Bachar a à cœur l'intérêt de son pays, il devrait démissionner, mais il devrait aussi créer les conditions nécessaires pour une nouvelle phase de la vie politique syrienne » a déclaré Abdallah II.

Publié le 15 novembre 2011
Le roi Abdallah de Jordanie a lancé un appel pour que le président syrien Bachar el-Assad démissionne de ses fonctions. C’est le premier dirigeant du monde arabe à réclamer publiquement le départ du chef de l’État syrien depuis le début de la contestation, il y a environ huit mois.

Dans une interview donnée lundi à la BBC, le souverain hachémite a déclaré qu’à la place de B. el-Assad il aurait démissionné afin de permettre au peuple syrien d’aborder une « nouvelle phase de sa vie politique ».

Pendant ce temps, la Syrie a accusé la Ligue arabe de franchir une « étape dangereuse » avec la menace d’une suspension de son adhésion au sein du bloc régional, qualifiant cette décision de « complot ».

Dans une conférence de presse lundi, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a déclaré que le vote de samedi est « illégitime » car la motion de suspension n'aurait pas reçu l'approbation unanime des 22 membres du groupe. Dix-huit nations, l'Arabie saoudite et le Qatar en tête, ont voté en faveur de la mesure, tandis que la Syrie, le Liban et le Yémen ont voté contre. L'Irak s’est abstenu.

La motion stipule que l'adhésion de la Syrie sera suspendue à compter du mercredi 16 novembre 2011 si Damas continue de violer l'accord de paix conclu avec la Ligue arabe pour mettre fin à la répression violente des protestations. Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue doivent se rencontrer mercredi dans la capitale marocaine, Rabat, pour discuter de la situation.

Al-Mouallem a déclaré que le gouvernement du président Bashar el-Assad a pris des dispositions pour mettre en œuvre le plan de la Ligue arabe. Il a aussi prédit que la Russie et la Chine allaient continuer à bloquer les efforts des occidentaux au Conseil de sécurité de l’ONU pour imposer des sanctions contre la Syrie.

Sur place, la répression continue : des dizaines de personnes ont été tuées hier dans le pays. Depuis mars dernier, la répression du mouvement de contestation au régime en place aurait fait plus de 3 500 morts civiles selon les estimations des Nations unies.

Voir aussi

Dossier
Pour plus de détails sur ce sujet, Wikinews a établi le dossier Protestations dans les pays arabes de 2010-2011.
Ce dossier permet de situer cet article dans son contexte.

Sources



  • Page Syrie de Wikinews Page « Syrie » de Wikinews. L'actualité syrienne dans le monde.