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Québec : un projet industriel sème la controverse à Trois-Rivières

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Graffiti dans le parc linéaire des Atikamekw le 22 juin 2023. Il est écrit « Pas un hectare de + ».

Publié le 23 juin 2023
Plusieurs perturbations ont eu lieu à Trois-Rivières dans les derniers jours en raison du projet d’agrandissement du parc technologique 40-55. Il s'agit du troisième projet à être présenté au conseil municipal par l'agence « Innovation et Développement économique Trois-Rivières » (Idé).

Au cœur de la controverse ; 0,139 km² (13.9 hectares) de milieux humides qui seront touchés par le projet.

« C’est un dossier chaud et ça prendra beaucoup de nouvelles rues et beaucoup d’aménagements. Quand le parc sera plein, il faudra encore faire du développement économique et on détruira encore des milieux humides. Ou encore des boisés. Peut-on développer de façon différente? » a déclaré Luc Tremblay, conseiller du district de Châteaudun, lors d'une séance du conseil municipal du 20 juin.

Plus tard, des manifestants ont interrompu la séance du conseil alors qu'un vote sur le projet avait lieu, forçant une suspension de séance et l'intervention des forces de l'ordre. « C’est une cacophonie. C’est un déni de démocratie ce qui s’est passé ici. Ce n’est vraiment pas drôle. Des conseillers étaient apeurés, il y en a qui ont été en pleurs, qui ont eu peur. [...] D’être obligés d’amener la police chez nous, ce n’est pas drôle. » a déclaré Daniel Cournoyer, le maire suppléant.

Les manifestants ont été galvanisés par le discours du conseiller Pierre-Luc Fortin. « C’est probablement une des pires décisions de la Ville qu’on aura prise. On nous a présenté un beau projet clé en main qu’on va nous rentrer dans la gorge. Dans deux semaines, il faudra voter (…) Il faut se tenir debout et je m’engage à me tenir debout. Il y a une enquête du vérificateur général qui se fait sur la gestion des milieux humides par la Ville. La réputation de la Ville de Trois-Rivières est en jeu. » a-t-il déclaré.

Par ailleurs, mercredi matin, un énorme graffiti a été aperçu dans le parc linéaire des Atikamekw sur lequel on pouvait lire « Pas un hectare de + » en grandes lettres blanches. Jeudi soir, des employés municipaux s'affairaient déjà à l'effacer.

À la suite de ces perturbations, la ville a décidé d'annuler la séance d'information du 27 juin qui devait se tenir en personne. Pour des raisons de sécurité, la séance sera uniquement accessible en webdiffusion.



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