Justice : le Conseil d’État se prononce sur le maintien en vie de Vincent Lambert

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Publié le 20 juin 2014
Le Conseil d’État français s'est prononcé par l'intermédiaire du rapporteur Rémi Keller sur l'affaire du maintien en vie ou non de Vincent Lambert. Selon le Conseil d’État qui s'exprimera mardi 24 juin 2014, la fin de vie de Vincent Lambert doit avoir lieu malgré les réticences des parents qui refusent cette décision.

Rappel des faits[modifier | modifier le wikicode]

Vincent Lambert, un ancien infirmier psychiatrique, a été victime d'un accident de voiture en 2008, alors âgé de 38 ans, le rendant tétraplégique et dans un état végétatif chronique. Depuis, ses proches demandent sa mort. Sa femme et un de ses frères, explique que Vincent Lambert a « exprimé à plusieurs reprises son souhait de ne pas être maintenu dans un état de dépendance, si cela devait lui arriver un jour ».

Sa femme, son neveu, six autres frères et sœurs et les médecins sont d'accord pour suivre l'avis de Vincent Lambert et arrêter le traitement le maintenant en vie depuis 6 ans alors que ses parents sont persuadés que leur enfant va vivre.

Le rapport médical dit que les lésions touchant Vincent Lambert sont « irréversibles » et que l'état de Vincent Lambert montre que « l'expression d'une intention ou d'un souhait à l'égard de l'arrêt ou de la prolongation du traitement ne paraît pas possible ».

Avis du Conseil d’État[modifier | modifier le wikicode]

Le rapporteur public a confirmé que le Conseil d’État était d'accord pour l'arrêt des traitement et ne suit pas la décision du tribunal administratif qui était de continuer les traitements comme le souhaitait les parents. La décision sera réellement déclaré le 24 juin 2014.

Réactions[modifier | modifier le wikicode]

Selon l'avocat des parents, maitre Jean Paillot, « nous sommes aujourd'hui dans la situation où un rapporteur public souhaite créer dans le droit français une possibilité d'euthanasie ».

Le deuxième avocat des parents, maitre Claire Le Bret-Desaché, dit que Vincent Lambert « dort, se réveille, ouvre les yeux, sourit, pleure, suit du regard »

La mère de Vincent Lambert, dans une lettre adressé à son avocate, a écrit : « Pour la première fois, j'ai craqué en tenant Vincent dans mes bras. Il avait ses yeux remplis de larmes (…) Ce furent des instants forts, indescriptibles, mais combien douloureux ».

Jean Leonetti, dit que cela « n’a rien à voir avec celui relatif à l'euthanasie mais concerne la condamnation de l'obstination déraisonnable en matière médicale » selon la loi française.

Le neveu de Vincent Lambert, François affirme que « tout tend vers l'arrêt du traitement, il n'y a pas de doute là-dessus. Mais vous imaginez bien que le jour où le Conseil d’État dit "On débranche Vincent", je ne vais pas sauter de joie au plafond ».

Le médecin Eric Kariger, veut que la décision soit « suffisamment explicite pour que cela apporte une réponse claire à tous les patients qui sont ou seront dans la même situation ».

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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20 juin 2014

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