Crise de l'Euroland : Angela Merkel obligée de battre en retraite face à la spéculation

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Publié le 12 mai 2010
Longtemps opposée, avec Jean-Claude Trichet, à toute intervention du FMI en Europe, Angela Merkel a dû battre en retraite face à la spéculation contre la monnaie unique. Dans un article intitulé « Les jeux pervers des spéculateurs qui ont fait plier Merkel et Trichet », Le Canard enchaîné révèle que les pays de la zone euro feraient « tourner la planche à billet ». Cette spéculation, révélée dans un précédent article du palmipède, utilise notamment les actifs toxiques, comme les CDS[1] qui ont valu la crise financière de 2008. Celle-ci avait amené les États à renflouer les caisses de ces banques prises en faute… en leur empruntant de l'argent. Cela avait été le cas de la Grèce, qui s'était endettée et vu sa note dégringoler par les agences de notations au profit de cette spéculation.

Jusqu'à 750 milliards d'euros injectés

Ainsi, ce seraient 500, voire 750 milliards d'euros qui seraient mobilisés à cet effet. Ceci aura pour conséquence d'obliger les pays les plus endettés à adopter des plans de rigueurs pour enrayer la crise. Et à l'illustre volatile d'ajouter : « La défiance envers la monnaie européenne ne tient pas seulement aux montants de l'endettement et du déficit budgétaire des pays de la zone euro. Mais aussi à leurs faibles taux de croissance par rapport aux autres continents ». Cette année, la croissance aux États-Unis est estimée à 3,5 %, en Chine à 10 %, au Brésil à 7 %, tandis qu'en France et en Allemagne à 1,5 %. À l'inverse, l'Italie et l'Espagne « vont s'enfoncer dans la récession. Or, réduite, une dette publique est beaucoup plus facile pour un pays en croissance », ajoute l'hebdomadaire satirique.

Une spéculation venant des paradis fiscaux

Selon le Canard, les spécialistes des marchés de Paris et de Francfort sont convaincus que « que des banques, pour la plupart américaines mais aussi européennes, spéculent à tout-vas à partir de paradis fiscaux, comme Gibraltar » en utilisant des « plate-formes électroniques […] échappant donc à tout contrôle des autorités de régulation ». Aussi, la Chancelière allemande, Angela Merkel, a dénoncé le comportement de ces banques « renflouées par les État » et qui spéculent « sur les dettes publiques qu'elles ont pourtant contribué à creuser ».

Comme le précise Pascal Franchet[2], « les banques grecques ont perçu 28 milliards d'euros de fonds publics au titre de plans de sauvetage sans aucune contrepartie et maintenant, elles spéculent contre la dette publique en toute impunité ».

Notes

Voir aussi

Sources

  • ((fr)) – N. S.« Les jeux pervers des spéculateurs qui ont fait plier Merkel et Trichet ». Le Canard enchaîné, page 3n° 4672, 12 mai 2010.
  • ((fr)) –  « Les barbouzes au secours de l'euro ». Le Canard enchaîné, page 3n° 4672, 12 mai 2010.