Utilisateur:Emmanuel legrand/Tous des pirates ?

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Le piratage musical condamné[modifier | modifier le wikicode]

Récemment, des internautes ayant mis à dispositions des milliers de fichiers musicaux, ont été condamnés à de lourdes amendes (environ 10 000 €), suite à la plainte conjointe de sociétés de droits d'auteurs et de maisons d'édition musicales. Les plaignants arguent que le piratage entraîne un tel manque à gagner qu'il met en danger la créativité musicale. Ces décisions de justice soulèvent des interrogations sur le phénomène du piratage.

Le piratage a-t-il attendu l'Internet pour se dérouler à grande échelle ?[modifier | modifier le wikicode]

Il n'y a pas si longtemps (tout au plus 8 ans), une autre manière de copier de la musique était très répandue : l'utilisation de la cassette audio enregistrable. Les lecteurs-enregisteurs double-cassette, permettaient la duplication des cassettes, à écouter ensuite sur un walkman, et ce de manière très aisée. Il était également facile de copier sur cassette une chanson d'une autre cassette, d'un cd, ou qui passait à la radio. Pour autant, ce phénomène n'avait pas provoqué de réaction aussi virulente de la part des maisons de disque. Pourquoi le passage au mp3 a-t-il déclenché un tel phénomène de rejet ? La grande nouveauté de ces dernières années réside dans les progrès des algorithmes de compression disponibles sur des ordinateurs personnels de plus en plus puissants. Les algorithmes derrière MP3 et DIVX permettent de copier respectivement de la musique et des films en conservant une bonne qualité sonore et visuelle.

Un peu de calcul ![modifier | modifier le wikicode]

Retour en 2005.

  • les baladeurs mp3 de type iPod (à disque dur de 20 Go) sont capables de stocker en moyenne 10 000 fichiers.
  • le prix moyen d'une chanson sur les plate-forme de téléchargement légale est de 1€.

L'amende infligée aux internautes condamnés semble somme toute ne faire que régulariser la situation. L'acheteur de ce genre de baladeur est-il conscient qu'il aura déboursé 10 000€ pour le remplir ?

L'offre légale est-elle à même d'arranger la situation ?[modifier | modifier le wikicode]

L'offre légale n'est pas exempte de défauts, qui semblent contradictoires avec le discours des plaignants (écouter de la musique légale) :

  • la disponibilité (certains titres pourtant très demandés sont absents de l'offre légale).
  • le prix est équivalent à celui du CD.
  • les différentes offres ne sont pas interopérables (impossibilité de lire un morceau acheté chez Sony sur un ipod et vice-versa - voir la récente plainte de l'UFC-que choisir).


A qui le crime profite-t-il ?[modifier | modifier le wikicode]

Cet essor des échanges de fichiers musicaux et vidéos est très directement lié à la généralisation des connections à l'Internet à haut débit. Quand une musique est diffusée sur une chaine de radio, c'est celle-ci qui paye les droits d'auteurs. Ne serait-ce donc pas au fournisseur d'accès à l'Internet (FAI) de reverser des droits d'auteurs ? Aux Etats-Unis par exemple, les campagnes publicitaires des FAI jouent pleinement sur le fait que la connection haut débit permet de télécharger vidéos et fichiers musicaux. Dans une certaine mesure, les FAI sont les principaux bénéficiaires de l'augmentation du trafic généré par ces téléchargements.

Quelque part, le principal reproche que l'on puisse faire aux industriels des droits d'auteurs, c'est un grand manque d'imagination face à un phénomène assez révolutionnaire.