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Turquie : Revirement du CHP vis-à-vis du port du foulard islamique

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Publié le 18 décembre 2008
Alors que le CHP[1] s'était virulemment opposé à la levée de l'interdiction du foulard dans les universités, souhaitée par l'AKP[2] au pouvoir, le dirigeant de ce parti, Deniz Baykal a effectué, fin novembre 2008, une volte-face complète vis-à-vis du port du « turban ». Il a lui-même épinglé publiquement des badges de membres du parti à des femmes portant le tchador au cours d'un meeting électoral. Il a ensuite déclaré que « considérer l'habillement des gens comme un “défi pour l'État” est le résultat d'une obsession », « c'est une mentalité de régime de parti unique », « considérer que "tu n'es pas une des nôtres si tu portes un foulard" est inacceptable, allons-nous être ceux qui divisent une partie des gens qui aiment la Turquie ? ».

Cette prise de position serait le résultat des efforts du dirigeant provincial stambouliote du CHP, Gürsel Tekin, qui ont pour but de tailler des croupières à l'AKP en captant les éléments déçus de son électorat religieux en vue des élections locales de mars 2009.

Ce revirement a suscité de vives critiques de la part de Devlet Bahçeli, dirigeant du parti nationaliste d'extrême droite MHP[3], accusant Baykal de se ranger derrière le « projet étatsunien de transformer la Turquie en un état islamique modéré », ce à quoi l'intéressé lui a rappelé par courrier que le MHP avait voté avec l'AKP en faveur de la levée de l'interdiction du foulard dans les universités.

Si la traduction concrète de cette nouvelle position sera la possibilité pour les femmes voilées d'adhérer au CHP, Deniz Baykal a réaffirmé quelques jours plus tard que la ligne du parti ne changerait pas quant au port du foulard dans les universités.

Notes

Sources