RDC : au moins 129 morts dans une tentative d'évasion

En République démocratique du Congo (RDC), le ministère de l’intérieur annonce un bilan provisoire de 129 morts dans la nuit du 1^er au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Selon le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, 24 déténus sont, pour l'instant, déclarés tués par balles et les autres prisonniers morts par « bousculade et étouffement ». Il ajoute que plusieurs femmes détenues sont également victimes du viol et 59 personnes blessées.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, souligne que cette tuerie intervient lors « d’une tentative d’évasion » empêchée par les services de sécurité.

Réactions

Cet événement suscite des indignations au sein de l'opinion et dans la classe politique congolaise. Le 2 septembre 2024, le vice ministre de la Justice, Samuel Mbemba, acccuse les magistrats d'envoyer en prison de « simples suspects » en ajoutant qu' « en droit pénal congolais, la liberté est le principe, la détention est une exception. Ce qui veut dire que la prison est en principe faite pour les condamnés ».

L'opposant Martin Fayulu y voit, quant à lui, un « assassinat brutal des prisonniers » et demande des poursuites judiciaires contre les responsables. Pour Moïse Katumbi, « quelle que soit la cause du drame, rien ne peut justifier ce nouveau massacre ».