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Les derniers soldats américains ont quitté l'Irak

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Soldats américains de la 2e division d'infanterie en Irak en 2007.

Publié le 18 décembre 2011
C'était une promesse de campagne du président Obama. Les 110 derniers véhicules transportant près de 500 soldats américains ont quitté le sol irakien dimanche matin, mettant un terme à près de neuf ans de présence américaine dans le pays. Seuls restent 157 soldats américains qui ont pour mission l'entraînement des forces irakiennes ainsi qu'un contingent de Marines pour protéger l’ambassade.

La guerre avait été déclenchée en mars 2003 pour renverser le dictateur Saddam Hussein, installé quelques décennies auparavant par la CIA. Le pays est désormais plongé dans une crise politique et connait de vives tensions communautaires.

« On ressent un mélange de joie et d’appréhension » décrit l’envoyé spécial de France 24 en Irak, James André. « Si la plupart des Irakiens se réjouissent de la fin de l’occupation et d’être à nouveau souverains, les réactions différent selon que l’on interroge des chiites ou des sunnites » précise-t-il.

Le bloc laïque Iraqiya de l’ancien premier ministre Iyad Allaoui a pris la décision de suspendre sa participation aux travaux du Parlement. Le groupe parlementaire possède 82 députés, contre 159 pour l’Alliance nationale (coalition des partis religieux chiites). Dans un communiqué, il lève un réquisitoire contre le premier ministre Nouri al-Maliki : « La politisation de la justice, l’exercice solitaire du pouvoir et la violation de la loi poussent les gens à vouloir se débarrasser de la main de fer du pouvoir central d’autant que la Constitution les y autorise » affirme Iraqiya, allégorie des récents votes en faveur de l’autonomie des provinces à majorité sunnite d’Al-Anbar, Salaheddine et Diyala.

Autrefois partisans de la centralisation de l'État, les sunnites s’estiment aujourd'hui lésés par le gouvernement majoritairement chiite et veulent administrer leurs régions de manière autonome, comme le font les Kurdes. De son côté, Nouri al-Maliki a demandé aujourd'hui au Parlement de retirer sa confiance au vice-premier ministre sunnite Saleh Moutlak qui l’a qualifié à la télévision de « dictateur pire que Saddam Hussein ».

Quelques chiffres
  • La présence américaine a durée 8 ans et 9 mois
  • 4 474 soldats américains ont perdus la vie (3 518 au combat)
  • Des dizaines de milliers d'Irakiens ont trouvés la mort (entre 104 035 et 113 680 selon l'organisation britannique Iraq Body Count)
  • Le Pentagone a dépensé 770 milliards de dollars dans cette opération militaire
  • 170 000 hommes étaient mobilisés au plus fort de la présence
  • 505 bases ont été utilisées

Voir aussi

Sources