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Le président soudanais Bachir a visité Djibouti malgré deux mandats d'arrêt internationaux

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Omar el-Béchir en février 2009.

Publié le 13 mai 2011
L'actuel président soudanais Omar Hassan el-Béchir s'est déplacé encore une fois dans un pays situé dans le champ juridictionnel de la Cour pénale internationale (CPI). Bien qu'il risque une arrestation, il continue de faire fi des deux mandats d'arrêt lancés à son encontre, en mars 2009 et juillet 2010[1]. Les 7 et 8 mai derniers, il n'a pas non plus été inquiété lors de sa visite à Djibouti où il a assisté à la cérémonie d'investiture du président du pays Ismail Omar Guelleh, réélu le 8 avril. La CPI, qui ne dispose pas de police, ne peut qu'espérer la coopération des États qui reconnaissent sa juridiction conformément au Statut de Rome. Faut-il encore qu'ils le fassent.

La CPI a lancé le même appel que pour les dernières virées au Kenya et au Tchad, en demandant cette fois-ci au Conseil de sécurité des Nations unies ainsi qu'aux États parties au Statut de Rome de prendre des mesures permettant de l'appréhender. De temps en temps, d'autres en font de même comme l'Union européenne par le biais de sa Haute représentante, Catherine Ashton, qui demandait au Kenya d'arrêter le président lors de sa visite en août 2010. Barack Obama aussi, s'estimait « déçu » que le Kenya eût reçu le président soudanais « au mépris des mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale » dans un communiqué de la Maison-Blanche.

Mais rien n'y fait, le président garde la tête froide et prend le soin de visiter des pays où semble-t-il, les crimes de guerre, voire contre l'humanité, ne sont que secondaires.

Notes

Voir aussi

Sources