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Le gouvernement colombien propose un échange pour libérer Ingrid Betancourt

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Rassemblement, place de l'Hôtel de ville à Paris, pour la commémoration des 3 ans de captivité d'Ingrid Bétancourt.

Publié le 29 mars 2008
Le gouvernement colombien, par la voix de Luis Carlos Restrepo haut commissaire à la paix, a offert une « offre exceptionnelle » aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en promettant la libération de plusieurs centaines de guérilléros en échange d'Íngrid Betancourt, détenue en otage depuis février 2002 et dont l'état de santé serait alarmant.

À la suite de cette offre, Alvaro Uribe, le président colombien, a confirmé cette offre en ajoutant « qu'ils apportent cette grande contribution au pays et répondent à ce cri du cœur des Colombiens » et en rappelant la décision assurant aux guérilléros repentis des mesures de clémence ainsi qu'une récompense financière. Le décret d'armistice qu'il a signé prévoit toutefois comme seule condition que les combattants ne reprennent pas les armes, condition toujours refusée par la direction des FARC par le passé.

Quelques heures avant cette offre, le médiateur colombien pour les droits de l'homme avait confirmé la détérioration de la santé d'Íngrid Betancourt qui souffrirait de malnutrition, d'infections dermatologiques, de leishmaniose et d'hépatite B. Selon un témoignage, elle aurait reçu des soins à fin février dans un poste médical situé à 400 kilomètres au sud-est de Bogotá.

De son côté, le procureur général Mario Iguaran a estimé que la libération d'Íngrid Betancourt « n'est pas suffisante selon la constitution colombienne pour autoriser la remise en liberté de guérilleros » et que seule la libération de tous les otages détenus par les FARC pourrait justifier une modification des peines prononcées.

Si un porte-parole français du ministère des Affaires étrangères a appelé les Farc « à saisir sans délai cette opportunité », les proches d'Íngrid Betancourt semblent bien plus sceptiques sur cette proposition. Son mari, Juan Carlos Lecompte, parle de « proposition confuse » et regrette que la question de la démilitarisation de la zone où se trouvent les FARC ne soit pas évoquée, alors que son ancien mari Fabrice Delloye parle lui de simple « effet d'annonce ».

Sources