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La Chambre des communes canadienne autorise le mariage gay

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Publié le 29 juin 2005
La Chambre des communes canadienne à approuvé jeudi soir heure locale (vers 0:00 UTC) le projet de loi (Loi sur le mariage civil ou C-38) légalisant le marriage de personnes de même sexe. Si le Sénat et le Gouverneur général (qui représente la reine d'Angleterre donnent leur approbation, le Canada serait le troisième pays au monde (après les Pays-Bas et la Belgique) à autoriser le marriage gay.

Le Canada autorisera vraisemblablement le mariage gay

Le vote, extrêmement serré (158 « pour » et 133 « contre ») a été remporté par le gouvernement libéral et le « Nouveau Parti démocratique » (NPD) de gauche. L'aide du Bloc Québécois (BC) a également été précieuse aux partisans d'un mariage gay pour contourner la forte opposition du Parti conservateur du Canada (PCC), farouchement opposé au texte.

Le gouvernement voyait ce vote aux communes comme un vote symbolique, faisant du Canada un contre-poids progressiste aux États-Unis. Beaucoup d'américains gays se sont et vont se marier au Canada, d'après de récentes prévisions. Dans l'optique d'un pays libéral, le ministre de la justice, Irwin Cotler, assurait mardi : « Les droits sont les droits. Aucun d'entre nous peut ou doit pouvoir décider quels droits il va défendre et lesquels il va ignorer; le gouvernement doit représenter le droit de tous les Canadiens avec équité » (Rights are rights. None of us can or should pick and choose whose rights we will defend and whose rights we will ignore; the government must represent the rights of all Canadians equally).

Les marriages entre homosexuels avaient déjà été autorisés dans huit provinces canadiennes, alors que certaines l'avaient interdit. C'est pour contrer ce flou que la proposition de loi a été émise par le gouvernement. Celui-ci précise néanmoins qu'aucun prêtre ne pourra être forcé à effectuer un mariage gay : « Aucune église, aucune synagogue, auqune mosquée, aucun temple, aucun lieu de culte ne sera forcé à se plier [à la nouvelle loi] (...) Cette législation réglemente le marriage civil et non pas le mariage religieux » (In no church, no synagogue, no mosque, no temple, no religious house will those who disagree with same-sex unions be compelled to perform them. Period. This legislation is about civil marriage, not religious marriage) affirmait le premier ministre Paul Martin.

L'acceptation de la Chambre des communes du marriage gay fait à la suite d'une longue période de déchirement entre les opposants et les partisans du marriage de personnes de même sexe. Ce clivage se ressent même géographiquement : alors que le Québec et l'Ontario sont plutôt favorables au mariage gay, les provinces des prairies et les Maritimes le rejettent.

Au sein même du parti libéral, Joe Comuzzi à annocé sa démission, car il n'approuvait pas le projet de loi, alors que son parti avait fixé comme ligne le « oui » lors du vote. Et malgré ce revers pour les conservateurs, plusieurs d'entre eux ne se démobilisent pas et espèrent une nouvelle bataille, à la fois politique et juridique.

Sources