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Intervention militaire en Libye : le Charles-de-Gaulle quitte Toulon

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Le porte-avions Charles-de-Gaulle.
Un missile Tomahawk, tiré cette nuit depuis le destroyer américain USS Barry.

Publié le 20 mars 2011
Le porte-avions à propulsion nucléaire français Charles-de-Gaulle a quitté son port d'attache de Toulon à 13 h (heure locale), afin de prendre part à l'opération française « Harmattan » dans le cadre de l'intervention militaire internationale en Libye. Il croisera au large des côtes libyennes, permettant aux avions de chasse français un survol permanent du territoire.

Ce navire, de 42 000 tonnes à plein, navigue à 27 nœuds (50 km/h) ; il traversera donc les 1 000 km qui séparent Toulon de la Libye en 24 heures. Cependant, afin d'embarquer les avions qui décolleront de Bretagne dans l'après-midi, la durée totale du voyage est estimée entre 36 et 48 heures.

Il peut emporter à son bord 800 militaires, en plus des marins, notamment des commandos marine. L'état-major assure cependant qu'aucune présence au sol n'est envisagée pour le moment. Le groupe aérien est composé d'une vingtaine d'appareils dont une quinzaine d'avions de chasse (8 Rafale et 6 Super Étendard modernisés). Des hélicoptères de la marine et de l'armée de l'air, qui seront utilisés en cas d'éjection de pilotes, et deux Hawkeye pour le contrôle aérien, complètent le dispositif.

La flotte d'escorte qui l'accompagne est composée de trois frégates : l'une de défense anti-sous-marine, le Duplex, l'autre anti-aérienne, le Forbin, et une dernière, « multimission », l'Aconit. Elle assureront la protection du Charles-de-Gaulle. Le ravitaillement des avions de chasse, très gourmands en carburant et en munitions, est effectué par le pétrolier La Meuse. Le porte-avion, étant nucléaire, n'a pas besoin d'être approvisionné. Un sous-marin nucléaire d'attaque sera présent pour achever la protection du groupe aéronaval. Sous couvert d'anonymat, une source militaire française a déclaré que les avions de chasse « étaient à deux heures de vol de la Libye, maintenant, ils seront à dix minutes, c'est un gage de réactivité majeur et ils n'auront plus besoin de se ravitailler en vol ».

Voir aussi

Sources