France : une fusillade à Grasse fait plusieurs blessés

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Publié le 17 mars 2017
Une fusillade a éclaté hier dans le lycée Alexis de Tocqueville à Grasse (Alpes-Maritimes, France). On dénombre huit blessés, dont le proviseur. Le suspect, un élève de 16 ou 17 ans scolarisé en Première L dans l'établissement et inconnu des services de renseignement, a été arrêté au bout de cinq minutes, n'ayant opposé « aucune résistance ». Il a ensuite été placé en garde à vue pour « tentatives d’assassinats » et ses parents on été entendus par les enquêteurs.

Le lycée a été évacué et fouillé. L'antenne de Nice du Raid a été mobilisée. Le préfet du département a ensuite certifié que les élèves étaient en sécurité.

Pas un attentat

L'alerte attentat a été déclenchée, mais la piste terroriste a finalement été écartée. « Aucun élément, aucun lien ne peut être envisagé avec une entreprise terroriste », selon la procureure de Grasse. Les « [...] mauvaises relations qu’il entretiendrait avec d’autres élèves » de l'établissement pourraient avoir motivé le suspect.

Armé d'un fusil à plomb, d'un pistolet, d'un revolver et de deux grenades à plâtre, après pénétré dans l'établissement vers 12 h 30, le suspect, qui visait vraisemblablement le proviseur, a ouvert le feu sur ce dernier, qui a été blessé. Sa blessure n'aurait cependant pas de « conséquences vitales ». Sept autres personnes ont également été blessées. Plus précisément, quatre personnes ont été blessées par des plombs puis hospitalisées et six autres ont été choquées ou blessées lors de bousculades.

« J'ai vu et entendu une horde d'élèves courir dans la rue. J'ai vu des élèves sauter au-dessus des grilles qui entourent le lycée. Un adulte a dit : « il y a eu un coup de feu » ». « C'était la panique totale », ont confié des témoins. « J'ai entendu quatre coups de feu, on a commencé à courir. Les policiers sont arrivés, c'était la panique totale. Dans le hall, il y avait des traces de sang », témoigne pour sa part un lycéen qui a pu se mettre à l'abris.

Le suspect aurait agi seul, contrairement à ce que la police a craint pendant un moment, mais on ignore encore s'il a bénéficié de complicités.

Le service d'aide aux victimes a été activé et tous les élèves des écoles, collèges et lycées de la ville ont été confinés. La sécurité civile du département avait appelé à la prudence et demandé aux riverains de rester chez eux. Une cellule de crise a été installée.

Réactions politiques

À la suite de l'explosion d'une enveloppe piégée au siège du FMI, à Paris, et cette fusillade, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a écourté une visite dans la Somme et François Hollande a confié en milieu d'après-midi, depuis la Corrèze où il se trouvait en déplacement, que « tout cela me conduit à justifier l'état d'urgence ». La ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, ainsi que le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, se sont rendus sur place.

Action héroïque du proviseur et suspect fasciné par les armes

Vallaud-Belkacem a donné des précisions concernant l'attaque et le suspect. Elle a ainsi affirmé que « le proviseur s'est précipité » vers l'adolescent après qu'il a sorti son arme « pour tenter de le raisonner ». Une action qu'elle qualifie d'« héroïque ».

Il s'agit « visiblement de l'acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu », selon elle. Le tueur aurait aussi visionné des vidéos de tueries de masse sur Internet. « Les investigations qui sont en cours vont déterminer si l'agresseur a bénéficié d'une complicité, si l'agresseur avait des motivations spécifiques pour agir ainsi », a-t-elle encore ajouté.

Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, a demandé à la ministre de l'Éducation que le proviseur reçoive la Légion d'honneur.


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