France : risque de coupures électriques si la grève des centrales nucléaires se prolonge

Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
La centrale nucléaire française de Cattenom.

Publié le 19 octobre 2022
Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE) a alerté, le 18 octobre, qu'une prolongation de la grève des salariés de centrale nucléaire aura des « lourdes conséquences » sur l'approvisionnement en électricité cet hiver. Déjà onze centrales sont en grève (vingt réacteurs) : Belleville-sur-Loire (Cher), Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Cattenom (Moselle), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Gravelines (Nord), Paluel (Seine-Maritime), Saint-Laurent (Loir-et-Cher), Saint-Alban (Isère) et Tricastin (Drôme).

Selon RTE, la remise en service des réacteurs attendue à la Toussaint, est retardé de deux à trois semaines, pour au moins à la mi-novembre.

D'après Électricité de France (EDF), le mouvement social du parc nucléaire qui dure depuis trois semaines et qui exige une augmentation de +5 % à +10 % des salaires, a repoussé le redémarrage de cinq réacteurs d'une durée située entre un jour à trois semaines : Cattenom 1, Cruas 2 et 3, Saint-Alban 2 et Tricastin 3.

Le 12 octobre, sur les 56 réacteurs que compte la France, 26 réacteurs étaient à l'arrêt. Le 18 octobre, 46 % étaient en fonctionnement, produisant 28,5 GW sur un total de 61,4 GW.

RTE doit maintenir une marge de 2 300 mégawatts (MW) entre la production et la consommation d'électricité. Si la marge se réduit, EDF doit acheter de l'électricité, pour 1 million d'euros par jour de retard, et au prix actuel du marché, c'est « 5 à 10 fois plus » cher.

Afin d'éviter un délestage, RTE a appelé, de nouveau, les consommateurs à consulter quotidiennement l'outil MonEcoWatt, qui donne la « météo électrique » de la France afin d'adopter les « écogestes » pour baisser la consommation électrique.

Sources[modifier | modifier le wikicode]



Logo Wikinews

avant Jour précédent

19 octobre 2022

Jour suivant avant