France : ouverture d'archives sur des disparus de la Guerre d'Algérie
Publié le 14 avril 2020
Le gouvernement français a officialisé l'ouverture d'archives sur des disparus de la Guerre d'Algérie, via un arrêté paru au Journal officiel ce dimanche 12 avril[1]. Celui-ci prévoit la « libre communication », avant l'expiration du délai réglementaire de 75 ans, d'une centaine de dossiers établis par la Commission de sauvegarde des droits et libertés individuels et conservés aux Archives nationales. Cette commission, créée par le président du Conseil Guy Mollet en 1957, était chargée de faire la lumière sur la répression militaire et les actes de tortures perpétrés durant la bataille d'Alger.
En septembre dernier, le gouvernement avait ouvert les archives concernant la disparition de Maurice Audin en juin 1957 à Alger. La responsabilité de la France dans la mort du jeune universitaire pro-indépendance avait été reconnue par le président Emmanuel Macron un an plus tôt.
Dans un entretien accordé à L'Essor de la Gendarmerie nationale, l'historien Benjamin Stora affirme que l'ouverture des archives va « permettre d’approfondir la connaissance de cette période car il y a encore beaucoup de mythes sur la guerre d’Algérie », bien que « cet arrêté n’ouvre pas la totalité des documents sur les disparus de la guerre d’Algérie. » Il rappelle également qu'« il n’existe évidemment que très peu d’ordres écrits, notamment pendant la bataille d’Alger. »
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – PMG, « Le gouvernement ouvre des archives sur les disparus de la guerre d’Algérie ». L'Essor de la Gendarmerie nationale, 14 avril 2020.
- ((fr)) – AFP, « La France ouvre des archives sur les disparus de la guerre d'Algérie ». L'Orient-Le Jour, 14 avril 2020.