France : la police organise des souricières de CRS pour empêcher une manifestation contre la réforme des retraites

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Localisation de Paris

Publié le 11 novembre 2010
Aujourd'hui, dans le cadre du mouvement de protestation contre la réforme des retraites, une « marche sur l'Élysée » était organisée. Diverses opérations de police ont empêché les opposants de se regrouper pour protester contre cette réforme.

Les manifestants étaient invités à utiliser les transports en commun pour se rendre à Paris. Dans plusieurs villes de France (dont Angoulême), des cordons de policiers empêchaient tout groupe de pénétrer dans les gares. De forts contingents de manifestants sont ainsi restés en province : celui d'Angoulême a occupé un rond-point pendant près d'une heure.

Des petits groupes ont réussi à rallier Paris, dont un de 44 personnes montées dans le TGV à Poitiers. Il sort de la gare Montparnasse et se dirige vers un point de rassemblement, paisiblement. Quelques minutes avant quinze heures, le groupe de (pas encore) manifestants venait de pénétrer dans le VIIIe arrondissement, par la rue Pierre Ier de Serbie. Un cortège de 12 fourgons de CRS les a rattrapé (soit un effectif de 70 à 100 hommes). Les CRS, qui portaient jambières et boucliers, ont « encagé » le groupe, selon leurs propres termes, sans rencontrer d'autre résistance qu'une indignation verbale. Le commissaire dirigeant les opérations a fait procéder à un contrôle d'identité (ce qui constitue un fichage de manifestants, comparable à celui opéré place Bellecour à Lyon le 21 octobre), avec la promesse de laisser partir les manifestants par petits groupes.

La vérification d'identité s'est déroulée selon la procédure suivante :

  • les manifestants étaient donc regroupé à l'intérieur d'un « enclos » de CRS en armure et bouclier à la main ;
  • ils sont ensuite passés individuellement, puis par groupe de deux, dans un deuxième enclos, où ils purent présenter leurs pièces d‘identité ;
  • une fois les noms et adresses relevées, les manifestants fichés passaient dans un troisième enclos.

Après une heure, les manifestants furent embarqués dans un bus de police aux vitres dépolies : les automobilistes circulant passaient à côté sans se rendre compte de ce qui se passait. Le fait que les gens aient été embarqués arbitrairement serait comparable à une « rafle », selon les manifestants[1]. Lors de la fouille avant l'embarquement, les CRS dérobèrent divers objets : ciseaux et couteau suisse, mais aussi quelques briquets plastiques, un drapeau de l'union syndicale Solidaires, etc. Le contrôle d'identité fut répété dans deux commissariats distincts (XVe et VIIe arrondissements). À dix-neuf heures, tout le monde était relâché, plusieurs personnes étant en état de choc prononcé.

Il semble que la police ait utilisé les mêmes méthodes (arrestation en pleine rue de dizaines de manifestants) contre au moins un autre groupe constitué de cheminots.

Notes

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