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Démission du Premier ministre japonais, Shinzo Abe

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Shinzō Abe (21 février 2007).

Publié le 12 septembre 2007

Des rumeurs persistantes annonçaient la démission prochaine du Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
« Malheureusement, il annoncera lui-même sa décision de démissionner. Il a effectué une décision vraiment significative » a déclaré le responsable du Parti libéral démocrate (PLD) pour les affaires parlementaires, Tadamori Oshima.
À 14 h 00 (heure locale), la chaîne NHK a diffusé la conférence de presse durant laquelle Shinzo Abe a annoncé sa prochaine démission. Shinzo Abe, élu le 26 septembre 2006, ne sera resté au pouvoir qu'un peu moins d'un an. Selon l'agence Reuters, sa démarche s'explique du fait qu'il veut « faciliter la prolongation du mandat de la mission navale de son pays en Afghanistan, provoquant l'émoi dans son pays ».

Lors de la conférence, Shinzo Abe a admis qu'il n'avait plus la confiance du peuple japonais et que Ichiro Ozawa, chef du Parti démocrate (opposition), avait refusé une réunion qu'il lui avait proposée aujourd'hui. Il a également exprimé sa préoccupation pour la continuation de l'actuelle mission militaire à l'étranger (en Afghanistan) et son espoir que sa démission puisse changer la situation pourrait modifier la situation concernant cette question et permettrait au Gouvernement de la prolonger.

Shinzo Abe

Cette démission est aussi consécutive à la défaite électorale aux dernières élections sénatoriales. Cependant, sa démission n'en constitue pas moins une surprise pour le Japon. Selon Reuters, Shinzo Abe a notamment déclaré : « Je suis arrivé à la conclusion aujourd'hui que je devais démissionner (…) Nous devons chercher à poursuivre notre mission de lutte contre le terrorisme avec un nouveau Premier ministre ».

L'opposition détenant désormais les rennes du Sénat, celle-ci était donc en mesure de retarder la promulgation d'une loi prolongeant la mission navale en Afghanistan au sein de la coalition américaine, et ce, au-delà de l'expiration du mandat en question. L'opposition est, en cela, confortée par l'opinion publique japonaise elle-même hostile à une telle prolongation si l'on croit un sondage : 53 % des japonais y seraient hostiles contre 35 %.

De plus, et bien que cela n'ait pas été mentionné lors de la conférence de presse, le cabinet d'Abe fait également face à des problèmes domestiques. Le 3 septembre dernier, le ministre de l'Agriculture Takehiko Endo a dû démissionner de son poste huit jours après avoir été nommé en raison d'un scandale financier révélé par le Japan Times.

Interrogés séparement par la NHK, les dirigeants des partis d'opposition Ichiro Owaza, Kazuo Siki (Parti communiste japonais) et Mizuho Fukushima (Parti social-démocrate) ont effectué des commentaires critiques. Lors d'une conférence de presse se tenant à partir de 15 h 00 (heure locale) et diffusée par la NHK, Ichiro Ozawa a ainsi indiqué sa surprise de voir Shinzo Abe annuler la réunion de la Diète prévue aujourd'hui, sous-entendant qu'il aurait pu être renversé bien plus tôt, et dit qu'il ne pensait pas avoir rejeté une offre de rencontre officielle avec Shinzo Abe en tant que dirigeant du PLD et qu'une telle rencontre n'avait été proposée ni par le Gouvernement ni par Shnizo Abe individuellement. Selon Ichiro Ozawa, Shinzo Abe aurait voulu « bavarder », ce à quoi il aurait répondu que la scéance de questions à la Diète suffirait.

Sources

Voir sur Wikipédia l'article
Shinzo Abe.