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COVID-19 : une carence en vitamine D aggraverait le taux de mortalité

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S'exposer tous les jours au soleil permet de synthétiser de la vitamine D.

Publié le 23 mai 2020
Selon une étude statistique menée par une équipe de chercheurs de l'université Northwestern (États-Unis), un lien serait réalisable entre carences en vitamine D et les formes graves de COVID-19.

D'après les résultats de l'étude, les patients carencés en vitamine D auraient un risque de développer une forme sévère de COVID-19 supérieur de 15 % par rapport aux patients non carencés. L'étude analyse que les personnes non carencées ont un risque de 14,6 % de développer une forme grave de COVID-19 quand les personnes carencées sont à 17,3 %. Ils mettent donc en évidence un risque de forme grave augmenté de 15 %.

Une deuxième conclusion faite par les chercheurs en charge de l'étude est que les personnes carencées auraient un risque de décès lié à la maladie 2 fois supérieur aux personnes non carencées.

Selon les chercheurs, les différences présentées entre personnes carencées et non carencées peuvent s'expliquer par le rôle de la vitamine D dans l'activation des défenses immunitaires, et ils suspectent également que la vitamine D pourrait avoir un rôle d'immunomodulateur. L'un des chercheurs à l'origine de l'étude, le professeur Vadim Backman, indique que « les carences en vitamine D sont clairement néfastes pour le système immunitaire et pourraient à elles seules expliquer une grande partie des différences de mortalité face au COVID-19 selon les pays. »

Les chercheurs ont observé une corrélation forte entre l'orage de cytokine à la suite de la maladie et une carence de vitamine D. En 2009, une première étude suggérait que la vitamine D pouvait réduire la production de cytokine chez les patients potentiellement atteints de la grippe espagnole.

Toujours selon le professeur Backman, « il pourrait être relativement facile de protéger les populations souvent carencées, comme les personnes âgées mais aussi les Afro-Américains, avec une supplémentation adaptée en vitamine D3. » Toutefois, Vadim Backman précise que la présence de vitamine D en quantité suffisante « n'empêchera pas une personne de contracter le coronavirus. »