Après le Brésil, l'Argentine reconnaît la Palestine en tant qu'État

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Localisation de l'État revendiqué de Palestine

Publié le 6 décembre 2010
Le ministre des Affaires étrangères argentin, Hector Timerman, a annoncé ce lundi que la présidente Cristina Kirchner a écrit à son homologue palestinien Mahmoud Abbas que son pays reconnaissait la Palestine « comme un État libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967 ». Cette reconnaissance de la Palestine en tant qu'État fait suite à celle annoncée par le Brésil le 3 décembre dernier. L'Uruguay devrait en faire de même en 2011 selon Roberto Conde, vice-ministre des Affaires étrangères uruguayen, qui a également déclaré : « Nous œuvrons en vue d'ouvrir une représentation diplomatique en Palestine, sûrement à Ramallah ».

Hector Timerman a expliqué que « malgré les efforts réalisés, les objectifs fixés par la conférence de paix de Madrid en 1991 et les Accords d'Oslo en 1993 n'ont pas été atteints, ce qui a été source d'une profonde frustration », et que l'Argentine montre « à travers cette décision son profond intérêt de voir se produire une avancée définitive dans le processus de négociation qui conduise à l'établissement d'une paix juste et durable au Proche-Orient ». Ces reconnaissances surviennent en effet alors que les discussions israélo-palestiniennes sont dans l'impasse et qu'Israël a annoncé une reprise de la colonisation en Cisjordanie, notamment à Jérusalem-Est. L'ambassadeur palestinien en Argentine a parlé de ce jour comme d'un « jour de joie et d'enthousiasme ». Selon lui, le gouvernement palestinien « s'attend à ce que d'autres pays de la région se prononcent de manière similaire », ce à quoi le négociateur palestinien Saeb Erekat avait appelé la communauté internationale ces dernières semaines.

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a jugé cette décision « regrettable » et « décevante », et qu'elle « ne contribuera en rien à changer la situation entre Israël et les Palestiniens ». Un responsable de ce ministère a déclaré que « si l'Argentine avait voulu faire une véritable contribution à la paix, il existe d'autres moyens que ce geste purement rhétorique ». Israël, qui s'oppose à toute proclamation unilatérale d'un État palestinien, avait déjà critiqué de manière semblable la reconnaissance brésilienne.

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