États-Unis : des partisans de Donald Trump prennent d'assaut et envahissent le Capitole
Nouvelle info : 8 janvier 2021 — États-Unis : une enquête réclamée par les élus sur les ratés du système de sécurité au Capitole le 6 janvier
Publié le 7 janvier 2021
Répondant à l'appel de Donald Trump, des milliers de ses partisans ont envahi la ville de Washington mercredi, le 6 janvier. La journée était prévue pour que les deux chambres du Congrès, le Sénat américain et la Chambre des représentants, certifient les résultats du collège électoral et la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle américaine de 2020. Ce sont plutôt des milliers d'émeutiers, encouragés à se diriger vers le Capitole par un discours de Donald Trump en début de journée, qui ont semé le chaos en envahissant l'enceinte du Capitole et en interrompant les travaux de certification en cours. D'ailleurs, dans son discours, le président Trump avait réaffirmé « son appui aux parlementaires républicains qui avaient promis de s’opposer à la certification des grands électeurs de certains États », un geste qui n'est normalement qu'une simple formalité.
La marche des partisans de Trump vers le Capitole a été suivie du siège de l'édifice. Après cela, la foule a franchi les barrières métalliques et débordé les policiers trop peu nombreux, avant de pénétrer dans le bâtiment. Les émeutiers ont ensuite envahi la salle de débat du Sénat et les bureaux de plusieurs parlementaires. Ces derniers, dont le vice-président Mike Pence, avaient évacué l'édifice peu avant que les émeutiers n'entrent dans la salle du Sénat. Vers 17 heures, les forces policières ont utilisé des fumigènes pour disperser les émeutiers. Un couvre-feu décrété pour 18 heures par la mairesse de Washington a permis aux forces de l'ordre déjà présentes et aux renforts policiers et militaires arrivés en soirée de mettre fin au chaos. À 20 heures, les travaux des deux chambres ont repris, en débutant par une dénonciation des évènements de la part de Mike Pence et Mitch McConnell.
Plusieurs personnalités politiques américaines ont dénoncé l'émeute du Capitole, le président élu Joe Biden mentionnant que ces évènements étaient digne d'une république bananière. Il a aussi exhorté Donald Trump à faire une déclaration télévisée invitant ses partisans à arrêter l'assaut. Ce dernier s'est borné à tweeter « une vidéo dans laquelle il a plutôt justifié ce que plusieurs personnalités républicaines, dont un ancien président, ont décrit comme une insurrection ». L'ancien président républicain, George W. Bush, a affirmé que « c’est ainsi que les résultats des élections sont contestés dans une république bananière tout en dénonçant une insurrection ». Ce dernier qualificatif a aussi été utilisé par les sénateurs républicains Mitt Romney et Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat.
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – Richard Hétu, « Journée d’infamie à Washington ». La Presse (Montréal), 6 janvier 2021.
- ((fr)) – Marie Vastel, « Chaos pro-Trump au Capitole ». Le Devoir, 7 avril 2021.
- 7 janvier 2021
- Article publié
- Amérique
- Amérique du Nord
- États-Unis
- Washington D.C.
- Politique
- Politique américaine
- Sénat des États-Unis
- Élection présidentielle américaine de 2020
- Vandalisme
- Criminalité
- Crimes et délits
- Joe Biden
- Mike Pence
- George W. Bush
- Congrès des États-Unis
- Chambre des représentants des États-Unis
- Assaut du Capitole des États-Unis par des partisans de Donald Trump