Élections européennes de 2014 : Édouard Martin sera candidat du PS
Publié le 18 décembre 2013
Édouard Martin conduira la liste socialiste de la circonscription Grand-Est. Ce syndicaliste est connu pour être le responsable de la CFDT du site ArcelorMittal à Florange (Moselle), qui avait mené le combat syndical contre la fermeture des hauts fourneaux lorrains.
Il a pu notamment déclarer que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait « trahi » les salariés de Florange en renonçant à la nationalisation de l'usine. Et c'est face à la caméra qu'il s'adressait au chef de l'État : « Monsieur le Président, vous attendez quoi ? Qu'il y ait un malheur ici ? Eh bien, nous, on va être votre malheur ! » E. Martin estime ne pas avoir retourné sa chemise : « Ceux qui disent ça, c'est mal me connaître ».
Hier soir, sur France 2, quand on lui demande si il s'engage en politique, il confie s'engager dans un nouveau combat : « Je n'ai pas l'impression de m'engager en politique dans le sens ou je n'ai pas programmé de faire une carrière politique ». Il compte poursuivre au niveau européen l'action qu'il menait en tant que représentant syndical. Il affirme n'avoir aucun appétit politique, « J'ai 50 ans » dit-il avec le sourire, « Est-ce que vous croyez qu'à 50 ans, j'ai envie de programmer une carrière politique ? J'aspire à une chose, c'est prendre ma retraire à 60 ans ».
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, parle d'une grande fierté ; il estime que É. Martin « apportera la force de ses valeurs et de ses convictions à notre combat pour une nouvelle politique industrielle européenne, pour la croissance et l'emploi, et pour une véritable Europe sociale protectrice des droits des travailleurs ».
- Des critiques de toutes parts
À Florange, la nouvelle a parfois été mal accueilli. En effet, Walter Broccoli, le représentant Force ouvrière (FO), l'accuse de s'être servi des salariés licenciés pour son ambition personnelle : « On a l'impression d'être cocus. Il nous avait dit : je ne ferai jamais de la politique ». « Je lui souhaite bonne chance, et surtout qu'il nous laisse tranquille à Florange ».
Lors de cette élection, É. Martin pourrait faire face à Nadine Morano, l'ancienne ministre sarkozyste. Elle estime que c'est « l’heure de la récompense qui a sonné » pour « un syndicaliste vendu au PS ». Elle explique que l'ancien syndicaliste va devoir assumer la politique du gouvernement qu'il avait jadis dénoncé. Il faut souligner que N. Morano n'est pas encore officiellement désignée candidate par l'UMP.
Florian Philippot, qui sera selon toute vraisemblance le candidat du Front national dans cette circonscription, estime qu'il est le parfait candidat PS : « l'incarnation de la trahison ».
Cette annonce est décrite par les médias comme un coup dur pour la député européenne Catherine Trautmann, qui devait initialement mener la liste socialiste. Elle pense que la campagne va être « énergisée par sa venue », et devrait permettre au PS de gagner une troisième place là où il n'en avait que deux aux précédentes élections.
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – « Edouard Martin annonce sa candidature aux européennes, et s'attire les critiques ». Francetv info, 17 décembre 2013.
- ((fr)) – « Edouard Martin, le syndicaliste de Florange, candidat PS aux européennes ». Le Monde, 17 décembre 2013.
- ((fr)) – Benjamin Bonneau, « Le duel Morano-Martin a déjà commencé ». Europe 1, 18 décembre 2013.
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- « Politique et conflits » de Wikinews.