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La nationalisation de la multinationale YPF par le gouvernement argentin crée la polémique

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Cristina Fernández de Kirchner.

Publié le 18 avril 2012 à Buenos Aires
Ces derniers jours, le gouvernement argentin a décidé de nationaliser la société pétrolière YPF en l'expropriant à hauteur de 51 % de son capital. Cette nouvelle a provoqué la protestation du gouvernement espagnol et des commissaires européens. La présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner, a avisé Repsol qu'elle ne payera pas les 8 milliards d'euros réclamés par elle. En revanche, elle a déclaré qu'elle révisera la valeur de la compagnie pétrolière. Elle ajouté qu'elle réclamera aussi des dommages-intérêts liés à l'environnement.

Julio de Vido, ministre de la Planification, a déclaré, hier, qu'ils « réviseront les chiffres portant sur la valeur réelle de la compagnie » ainsi que les montants qui « parlaient de la valeur de la compagnie, de manière imprudente. » De plus, il a accusé Repsol de retenir les carburants afin de spéculer et d'en maintenir leur prix à un niveau élevé et de « prétendre que le prix du pétrole en Argentine fût au même niveau qu'à l'international. »

Mariano Rajoy veut alerter les représentants de toute l'Amérique latine sur les conséquences portant sur la crédibilité non seulement de l'Argentine, mais aussi des pays limitrophes. De plus, il précisa que cette décision portait préjudice à l'État espagnol.

Le président de la Catalogne, Artur Mas, a accusé le pays sud-américain de s'approprier les entreprises étrangères sans « qu'elles ne lui appartiennent » et « sans payer ce qu'elle valent. »

Aujourd'hui, le Parlement européen a décidé d'ajouter la question à son ordre du jour de mercredi. Cet après-midi, le Conseil et la Commission européenne feront une déclaration en ce qui concerne « la sécurité juridique des investissements des entreprises européennes dans les pays tiers », relate le quotidien catalan El Punt Avui+. Un représentant de chaque groupe politique pourrait faire une déclaration.

La Commission examine actuellement toutes les options possibles, y compris des représailles économiques contre l'Argentine.