Élection présidentielle argentine : le libertarien Javier Milei met le centriste Sergio Massa en ballotage

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Le second tour opposera Sergio Massa à Javier Milei.

Le second tour aura lieu le 19 novembre.

Publié le 23 octobre 2023

Hier, 27 millions d'Argentins se sont rendus aux urnes pour élire leur futur président de la République.

Selon les résultats officiels en date du 23 octobre à 2 h 33 (heure de Buenos Aires), le centriste péroniste Sergio Massa arrive en tête avec 36,68 % des voix, suivi du libertarien Javier Milei avec 29,98 % des voix.

Massa : un héritier du péronisme[modifier | modifier le wikicode]

Il est chef du cabinet des ministres de la présidente Cristina Fernández de Kirchner du 23 juillet 2008 au 8 juillet 2009, succédant à Alberto Fernández. Au cours de cette période, le gouvernement argentin renationalise les caisses de retraite et la compagnie aérienne Aerolíneas Argentinas.

Le 29 juillet 2022, il prend la tête d'un grand ministère réunissant le ministère de l'économie, du développement productif et de l'agriculture. Il présente une série de mesures visant à réduire les dépenses publiques, l’émission monétaire et le déficit budgétaire.

Sous sa gestion, l'Argentine abandonne en avril 2023 le dollar au profit du yuan pour payer ses importations chinoises.

Le 24 juin 2023, il est choisi par le camp péroniste comme pré-candidat à la présidence vue des élections primaires en Argentine, préalables à l'élection présidentielle de 2023.

En septembre 2023, il annonce la suppression de l'impôt sur le revenu pour l'ensemble des employés, ouvriers et retraités aux revenus inférieurs à quinze fois le salaire minimum.

Milei : un OVNI libertarien[modifier | modifier le wikicode]

Javier Milei est le premier candidat libertarien à une présidentielle de l'histoire de l'Amérique latine. Convaincu que l'État est la source de tous les problèmes de la société, il prévoit de réduire drastiquement la taille de celui-ci, notamment en supprimant des ministères qu'il juge inutiles : « Développement social », « Travail », « Éducation » (il assimile ce dernier à de la propagande financée par la violence de la fiscalité) ainsi que la Banque centrale. Il affiche un positionnement dit « libertarien de droite », opposé à l'avortement (légalisé en 2020 en Argentine) mais favorable à l'homosexualité, la transidentité et — dans une certaine mesure — l'immigration.

Outre le fait qu'il est soutenu par des multimilliardaires américains, le libertarianisme a aussi ses théoriciens, notamment Ayn Rand et Murray Rothbard.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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