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Iran : la Cour suprême annule la condamnation de plusieurs hommes reconnus coupables de meurtres en série

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Publié le 21 avril 2007
La Cour suprême de la République islamique d'Iran a annulé les condamnations à mort prononcées contre Ali Maleki et plusieurs membres des groupes paramilitaires Basij et Ansar-e Hezbollah [1], reconnus initialement coupables des meurtres de plusieurs personnes qu'ils accusaient de « corruption morale » selon les lois islamiques.

La première de leurs victimes aurait été un jeune homme de 19 ans, Mossayeb Afchari, d'abord roué de coups puis enterré vivant. Une semaine plus tard, ils auraient enlevé Mohsen Kamali alors qu'il sortait de son domicile, avant de l'étrangler et d'enterrer son cadavre à proximité de la tombe de leur première victime. La troisième victime du groupe serait une femme dont on ne connaît que le prénom, Djamileh, que les assassins auraient enlevée, puis poussée dans un fossé préalablement creusé où ils l'auraient lapidée, avant d'abandonner son corps dans le désert, près de Kerman, où des animaux sauvages l'auraient à demi dévoré. Les dernières victimes auraient été, en 2002, Reza Nejadmalayeri et Shohreh Nikpour, accusés de de fornication par les assassins. Ces deux dernières victimes auraient également été enlevées puis noyées dans un fossé, avant que leurs cadavres soient emmnenés dans le désert près de Kerman, tandis que leur véhicule y était incendié.

Les lois islamiques en vigueur en Iran permettent l'exécution sommaire de ceux qui commettent le blasphème, le sacrilège, la fornication répétée, l'adultère, ou qui calomnient l'imam Khomeini, l'ayatollah Ali Khamenei ou les prophètes musulmans, ou qui adoptent un comportement incompatible avec les critères islamiques.

Les membres du groupe paramilitaire Basij, vu selon les cas comme un groupe d'autodéfense progouvernemental ou comme une milice, avaient initialement été reconnus coupables et condamnés comme tels, mais ont échappé à la peine capitale après un recours devant la Cour suprême, devant laquelle ils ont plaidé avoir agi pour défendre les lois islamiques.

Les accusés ont indiqué, dans leurs confessions, rapportées le 15 avril 2007 par le journal pro-gouvernemental Etemad, avoir suivi les enseignements d'un ouléma qui avait dit qu'il est permis de tuer les gens immoraux si ceux-ci ne tiennent pas compte de deux sommations visant à cesser leur mauvais comportement.

L'acquittement prononcé par la Cour suprême aurait provoqué, selon des témoignages rapportés par l'opposition iranienne, une vive colère dans la région de Kerman.

L'Iran est connu pour les peines sévères infligées par ses tribunaux face à des comportements jugés immoraux, selon les lois en vigueur. En 1998, par exemple, un homme d'affaires allemand, Helmut Hofer, avait été condamné à mort pour avoir eu des relations illicites avec une femme iranienne célibataire âgée de 26 ans.

Notes


Sources

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