Droits de l'homme en France : une famille tzigane expulsée sans relogement à Marignane

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Publié le 24 août 2007
Plusieurs organisations de défense des Droits de l’homme ont réagi ces derniers jours à l’évacuation d’un groupe familial résidant depuis les années 60 au bord du Canal du Rove, dans le sud de la France.

La famille Buche-Sargero fait partie de ces nombreuses familles françaises tziganes sédentarisées qui estiment faire l’objet de nombreuses discriminations. Une plainte aurait été déposée devant le Comité des ministres du Conseil de l’Europe par les familles expulsées[1] à Herblay (Val d'Oise).

Lundi, des fourgons de police sont venus encercler le terrain sur lequel résidait le couple et ses six enfants, dans un cabanon sans eau ni électricité malgré les demandes de la famille et des associations. Le père, un homme en mauvaise santé, aurait été menotté. Un engin de terrassement a immédiatement détruit le domicile familial[2]. La famille est accueillie temporairement à l'hôtel pour huit jours.

Avec l’appui d’associations, la famille a obtenu un rendez-vous ce 24 août avec le maire Daniel Simonpieri pour rechercher une solution durable permettant à la famille de retrouver au plus vite un logement.

La famille et les associations ont regretté que le maire ne soit pas au rendez-vous, au cours duquel selon eux les fonctionnaires municipaux présents ont rappelé les dispositions prises par la ville de Marignane dans le cadre de sa politique de logement social[3].

Plusieurs associations soutenant la famille depuis plusieurs années, ont protesté contre cette expulsion. La municipalité de Marignane n’a pas proposé ces dernières années de solution de relogement à cette famille compatible avec ses conditions d’existence, en dépit des obligations imposées dans la loi Besson et par les conventions internationales ratifiées par la France.

Dans les mois qui ont précédé, la municipalité a justifié sa démarche d'expulsion en affirmant que « les voisins sont gênés, qu'elle a besoin du terrain pour agrandir la déchetterie ». Alain Forrest, du Collectif de défense, a déclaré refuser ces arguments en faisant état de lettres de nombreux voisins de la famille en désaccord avec ce point de vue.

Dans une lettre en date du 8 août adressée au Collectif, le président de Communauté urbaine, Jean-Claud Gaudin, a assuré « intercéder auprès du maire pour qu'une solution permette à la famille de vivre décemment ».

Notes

Sources