Corée du Sud : le parlement vote la destitution du président Yoon Suk-yeol
Publié le 14 décembre 2024
Le parlement sud-coréen a voté aujourd'hui en faveur de la destitution du président Yoon Suk-yeol, à la suite de sa tentative controversée d'instaurer la loi martiale. Cette mesure exceptionnelle, largement critiquée, a été perçue comme une atteinte grave à la Constitution.
Le 3 décembre, le président Yoon Suk-yeol avait tenté d'imposer la loi martiale, justifiant cette décision par des « menaces imminentes à la sécurité nationale » attribuées à la Corée du Nord. Cette tentative avait provoqué des manifestations massives à Séoul et dans d'autres grandes villes sud-coréennes.
Le 9 décembre, une première motion de destitution avait été déposée par l'opposition mais rejetée à l'Assemblée nationale, avec seulement 176 voix pour, alors qu'un minimum de 200 voix était nécessaire.
La motion d'aujourd'hui a été adoptée avec 204 voix en faveur, 85 contre, trois abstentions et huit votes nuls.
Avec ce vote, Yoon Suk-yeol est immédiatement suspendu de ses fonctions, et le Premier ministre Han Duck-soo assumera l'intérim en attendant la décision finale de la Cour constitutionnelle.
En plus de sa destitution, l'ancien président fait face à une enquête pénale pour « rébellion », un crime passible, en théorie, de la peine de mort. Il lui est également interdit de quitter le territoire en attendant les conclusions judiciaires.
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – BBC Afrique, « Le Parlement sud-coréen destitue le président Yoon Suk-yeol ». BBC Afrique, 14 décembre 2024.
- ((fr)) – Le Figaro, « Corée du Sud : le président Yoon sommé de démissionner après avoir décrété la loi martiale ». Le Figaro, 4 décembre 2024.
- ((fr)) – « Loi martiale : le président sud-coréen Yoon s’excuse mais ne démissionne pas ». France 24, 7 décembre 2024.
- ((en)) – « South Korean president faces rebellion probe amid impeachment move ». Reuters, 10 décembre 2024.