Vive réaction de la Russie à la signature de l’accord pour le déploiement de missiles américains en Pologne

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Un missile MIM-104 Patriot.

Publié le 21 août 2008
La Russie n'apprécie pas la signature, mercredi, par les États-Unis et la Pologne d'un accord en vue du déploiement de missiles en Pologne dans le cadre d'un bouclier anti-missiles américain. Elle promet que sa réaction à ce développement ira au-delà de la diplomatie. Le bouclier anti-missiles fait partie d'une série de projets militaires américains extrêmement dangereux et ne fournira aucune protection contre « un danger iranien imaginaire », a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères.

La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice et son homologue polonais Radoslaw Sikorski, ont signé à Varsovie l'accord qui irrite tant la Russie. « C'est un accord qui renforce la coopération en matière de défense entre la Pologne et les États-Unis, et cela, bien sûr, dans le contexte de notre solide alliance au sein de l'OTAN et de nos engagements respectifs prévus par l'article 5 de cette alliance », a expliqué Condoleezza Rice en soulignant que l'accord permettra aux deux pays de faire face aux menaces du XXIe siècle.

Les États-Unis comptent déployer 10 missiles intercepteurs en Pologne d'ici 2013, dans le cadre d'un bouclier anti-missiles comprenant une station radar en République tchèque et d'autres installations aux États-Unis, au Groenland et au Royaume-Uni. Pour l'administration américaine, il s'agit de se protéger contre les missiles balistiques d'États voyous.

« Le système de défense anti-missiles, bien entendu, ne vise personne en particulier. C'est pour notre défense que nous le mettons en place », a expliqué Condoleezza Rice à Varsovie. La Russie estime que le bouclier anti-missiles américain vise à miner ses propres capacités en matière de missile et, de ce fait, menace sa sécurité. De l'avis des observateurs, la réponse massive de Moscou à l'intervention des troupes géorgiennes en Ossétie du Sud visait à punir la Géorgie pour son désir d'adhérer à l'Union européenne et à l'OTAN.

Il ne revient pas à la Russie de décider qui doit entrer à l'OTAN, a fait savoir la secrétaire d'État Rice à Bruxelles, se félicitant de l'expérience de la Pologne, qui a quitté l'ancien bloc soviétique pour devenir membre de l'Union européenne et de l'OTAN.

Sources