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Visite historique du président Mahmoud Ahmadinejad en Irak

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Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien.

Publié le 2 mars 2008
Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, est arrivé dimanche en Irak pour une visite diplomatique de deux jours. Cette visite est la première d'un chef d'État iranien depuis la fin du règne de la dynastie Pahlavi en Iran suivie de huit ans de guerre entre les deux pays.

Huit ans de guerre

Arrivé à la tête d'une délégation importante, Mahmoud Ahmadinejad avait affirmé avant son départ que cette visite devait permettre de renforcer les « liens fraternels » entre les deux pays. En effet, en 1980, Saddam Hussein, alors au pouvoir en Irak, avait lancé une attaque contre la République islamique voisine. Le conflit, qui devait durer huit ans, allait coûter des centaines de milliers de vies jusqu'à la signature d'un cessez-le-feu en 1988. Toutefois, les relations entre les deux pays ne se sont normalisées qu'après la chute de Saddam Hussein et le retour au pouvoir de dirigeants chiites.

Discussions économiques

Arrivé à Bagdad dimanche matin, Ahmadinejad y a rencontré le Premier ministre Nouri al Maliki, le vice-président Adel Abdoul-Mahdi, tous deux chiites, et le président kurde Djalal Talabani sans toutefois se rendre dans la zone verte de Bagdad, où sont situés les ministères irakiens et l'ambassade des États-Unis d'Amérique, sous protection américaine. Il a passé en revue une garde d'honneur en compagnie du président Djalal Talabani qui l'a prié de l'appeler simplement « Mam » (oncle en kurde), en lieu et place du très formel « Votre excellence M. le président » utilisé par Mahmoud Ahmadinejad.

Les discussions doivent porter sur les liens économiques, le développement des transports, du commerce et la coopération énergétique entre les deux pays, la signature de cinq à dix accords étant annoncée par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Alireza Sheikh-Attar.

Réactions américaines

Les autorités américaines à Bagdad ont affirmé qu'elles n'avaient joué aucun rôle dans la visite du président iranien, considéré comme un extrémiste par Washington, et que l'armée américaine n'assurerait pas sa sécurité lors de ses déplacements. Si le président iranien avait déclaré la veille que « nous considérons que l'insécurité, les désaccords et les tensions sont orchestrés par les occupants de l'Irak », George W. Bush le président américain, a répondu ce matin avec une mise en garde nette « Mon message, à son attention, est : cessez d'exporter le terrorisme ! ».

Sources