Aller au contenu

Union européenne : le marché du CO2 suspendu après des cyberattaques

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
Photo d'une centrale au charbon située à Datteln en Allemagne. À cause des coûts associés à la production de CO2, les installations de ce type pourraient cesser de fonctionner.

Publié le 23 janvier 2011
La semaine dernière, pendant plusieurs jours, la bourse du carbone a été victime de cyberattaques à tel point que l'Union européenne a dû suspendre, mercredi, les transactions sur le CO2. Cinq pays sur lesquels sont comptabilisés les quotas du gaz carbonique sont touchés, il s'agit de l'Autriche, la Grèce, la Pologne, l'Estonie ainsi que la République tchèque. Ce dernier est le pays principalement touché pour lesquels les permis volés sont évalués à 7 millions d'euros. Le préjudice total subit s'élèverait au maximum à 30 millions d'euros selon des estimations de la Commission européenne.

Dès jeudi, la Commission indiquait que les transactions reprendraient graduellement, à mesure que les différents registres démontreraient la sécurité de leurs opérations. « Des hackers [ndlr : pirates informatiques] ont réussi à forcer les sécurités des registres et à voler des droits qu'ils ont immédiatement revendus sur le marché spot[1], sur lequel les transactions sont immédiates », a-t-on indiqué à la Commission. Elle attend des États membres un état des lieux et la mise en place des mesures de sécurité nécessaires.

Ce n'est pas la première fois que ce véritable marché de négociation et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote, etc.) est mis à mal par des pirates. Il avait déjà été victime par le passé d'autres cyberattaques notamment une fraude à la TVA[2] en 2008 et 2009, évaluée à 5 milliards d'euros par l'organisation de coopération policière Europol. Même si le système semble fragile, il intéresse aussi le Japon et les États-Unis, laissant penser un fort développement à l'avenir.

La seule fois où le marché du CO2 a été véritablement fermé remonte à 2006. C'était pour permettre une connexion entre le système européen et les Nations unies.

Notes

Sources