Une gigantesque escroquerie pyramidale de 50 milliards de dollars est mise au jour

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
Charles Ponzi

Publié le 15 décembre 2008
La crise financière a mis au jour la plus grande escroquerie financière depuis un siècle. L'homme par qui le scandale arrive est Bernard L. Madoff, ancien directeur du Nasdaq et l'un des piliers de Wall Street.

Madoff avait créé, en 1960, la « Bernard L. Madoff Investment Securities », une société d'investissement. Parallèlement, il a avait fondé une société permettant une spéculation pyramidale de type chaîne de Ponzi. Il rémunérait les intérêts dûs à ses clients en prélèvant sur les fonds versés par les nouveaux arrivants. Le système a perduré pendant plusieurs décennies jusqu'à la crise financière.

L'escroquerie a été découverte lorsque des clients ont voulu prendre leurs bénéfices. Ayant découvert que les caisses étaient vides, plainte a été déposée devant les autorités compétentes. Le FBI a donc procédé à l'interpellation de Madoff jeudi dernier. Il encourt une peine maximale de 20 années d'emprisonnement ainsi qu'une amende pouvant aller à 5 millions de dollars.

Le prévenu aurait déclaré devant ses salariés : « Ce n'est qu'un grand mensonge, je suis fini, j'ai perdu environ 50 milliards… ». Selon les premiers éléments de l'enquête, Madoff aurait utilisé entre 200 et 300 millions de dollars pour rembourser les dettes envers certains salariés, sa famille et ses amis.

L'autorité américaine de surveillance des marchers boursiers, la SEC-Securities & Exchange Commission, a qualifié cette escroquerie d' « épique ». Selon les premières estimations, le montant de l'escroquerie se monterait à environ 50 milliards de dollars, soit environ 37,4 milliards d'euros. À l'issue de son audition, il a été relaché après avoir versé une caution de 10 millions de dollars.

Cette affaire aura des répercussion en Europe vis à vis des banques en relation avec la société de Madoff. La BNP pourrait perdre environ 350 millions d'euros. En Suisse, les places genevoises pourraient enregistrer une perte de l'ordre de 5 milliards de dollars. Enfin, en Espagne, la Santander est exposée, sur 2,33 milliards d'euros, pour les clients de son fonds spéculatif Optimal Stratégic.

Dans son billet quodidien dans Le Bien Public, Philippe Alexandre cette crise financière « met à jour régulièrement les délires du capitalisme. La planète finance vient d'être ébranlée par ce qui sera sans doute le plus énorme scandale depuis un siècle. »

Sources

  • ((fr)) –  « Le scandale Madoff fait trembler les gestionnaires de fortunes en Europe ». Le Bien public, page 12n° 294, 15 décembre 2008.
  • ((fr)) –  « La crise, la purge ». Le Bien public, page 12n° 294, 15 décembre 2008.


  • Page États-Unis de Wikinews Page « États-Unis » de Wikinews. L'actualité américaine dans le monde.