Toulouse : fusillade devant un établissement scolaire
Publié le 19 mars 2012
Ce lundi matin, devant le collège-lycée juif Ozar Hatorah à Toulouse, un homme et trois enfants ont été froidement abattus par un tireur qui s'est enfui sur un puissant scooter. Très rapidement, une question se pose : est-ce la même personne qui a abattu deux soldats jeudi dernier à Montauban (dont un troisième est toujours dans le coma à l'hôpital Rangueil) et un autre dimanche 11 mars à Toulouse ? Une des armes utilisée ce matin aurait servi sur les deux autres scène de crime.
Vers huit heures, au moment où le collège-lycée allait ouvrir ses portes, un homme à scooter ouvre le feu sur les personnes qui se trouvaient devant l'établissement. Il prend immédiatement la fuite sur son scooter, noir ou blanc selon les témoignages.
Un professeur de religion du collège, ses deux enfants (âgés de 3 et 6 ans) et la fille du directeur (âgée de 8 ans), ont été tués alors qu'ils se rendaient dans leur école située un peu plus loin. Un adolescent, probablement scolarisé dans le lycée, a été grièvement blessé, il est actuellement hospitalisé, son pronostic vital est engagé.
- Réactions politiques
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, s'est rendu dans l'établissement à la mi-journée, accompagné du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant. « Que celui qui a fait cela sache que tout sera mis en œuvre pour le retrouver et pour qu'il ait à rendre des comptes » a déclaré le chef de l’État. Claude Guéant s'est dit « submergé d'émotion » devant un « acte antisémite ».
Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, s'est également rendu sur place en milieu d'après-midi, accompagné de Yossi Gal, ambassadeur d'Israël en France, et des socialistes Pierre Moscovici, Manuel Valls, de la députée de Seine-Saint-Denis Elisabeth Guigou, et du député européen Kader Arif.
Benyamin Netanyahou, Premier ministre israëlien, condamne « un meurtre odieux de juifs ». La Maison-Blanche condamne « un acte injustifié et rempli de violence ».
- Les autres affaires
Le maréchal des logis chef Imad Ibn-Ziaten du 1er régiment du train parachutiste est contacté par le tueur après avoir publié une annonce pour la vente d’une moto sur le site leboncoin.fr. Il est abattu avec une arme de calibre 11,43 mm (calibre .45) lors du rendez-vous fixé pour la transaction.
Le 15 mars 2012, deux militaires sont tués et un troisième est grièvement blessé, en sortant de la caserne de Montauban. Ils sont tous trois engagés au 17e régiment du génie parachutiste. Les enquêteurs retrouvent sur place 13 douilles de calibre 11,43 mm (calibre .45) similaires aux munitions utilisées lors du premier meurtre. Le tireur a pris la fuite en scooter. La piste de la motivation raciste alors est évoquée : les deux tués sont d'origine maghrébine et le blessé est antillais.
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – « Fusillade devant un collège juif à Toulouse - EN DIRECT ». Agence France-Presse, 19 mars 2012.
- ((fr)) – Alain Acco et rédaction, « EN DIRECT - Fusillades : la même arme à Toulouse et Montauban ». Europe 1, 19 mars 2012.
- ((fr)) – Celine Rastello, « Quatre morts dans la tuerie de Toulouse : ce que l'on sait pour le moment ». Le Nouvel Observateur, 19 mars 2012.
- ((fr)) – AFP, « White House condemns French school shootings ». AFP, 19 mars 2012.