Suisse : plusieurs banquiers ont été la cible de colis piégés

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
L'acide sulfurique employé a un fort pouvoir corrosif.

Publié le 27 août 2010
Depuis lundi, huit banquiers privés genevois ont été la cible de colis piégés : eux ou des membres de leur famille ont reçu à leur domicile des boîtes remplies d'acide sulfurique qui ont déjà fait trois blessés légers, dont une fillette de 8 ans. La police, qui a ouvert une enquête, n'écarte aucune hypothèse et a mis en garde les principaux établissements bancaires de Genève pour les avertir du danger[1].

Selon Michel Halpérin, l'avocat de plusieurs des victimes, la majorité des lettres étaient adressées aux épouses de banquiers privés. Les lettres se présentent, selon le communiqué de la police, sous la forme d'enveloppes blanches de format C5, affranchis en courrier A le 22 août, avec l'adresse écrite à la main à l'aide d'un chablon afin d'empêcher la reconnaissance de l'écriture. À l'intérieur, se trouvait une petite boîte ronde et grise de 10 millimètres par 40 millimètres, en matière synthétique, et remplie d'acide sulfurique projeté par un mécanisme lors de son ouverture. Cet acide, relativement facile d'accès, est très corrosif et peut provoquer de graves brûlures sur la peau ou dans les yeux.

Trois personnes ont été blessées par ces engins : la première a réagit rapidement en lavant les éclats à l'eau et ne souffre que de blessures superficielles ; une deuxième personne n'a été qu'incommodée par les vapeurs du liquide alors que la troisième victime, une jeune fille de 8 ans, souffre de brûlures aux mains et aux genoux. Selon Michel Halpérin, il est possible que d'autres lettres soient encore en attente d'être ouvertes, les vacances ne se terminant que ce weekend dans le canton de Genève.

Selon la police qui a ouvert une enquête, la mise sur pied de cette opération « a demandé un certain degré d’organisation, mais pas de compétences techniques exceptionnelles ». Cependant, aucun mot n'accompagnant les envois, il est actuellement impossible de déterminer les motifs de cette attaque.

Références et sources

  1. Police judiciaire, « Lettre de la police aux banques privées genevoises », 25 août 2010

Sources



    Page
  • Page Suisse de Wikinews « Suisse »
  • de Wikinews.