Suisse : les CFF demandent 6 milliards supplémentaires pour l'entretien

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Une rame CFF.

Publié le 21 février 2010
Dans un communiqué paru vendredi[1], les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) demandent une rallonge de 6 milliards de francs afin de garantir la qualité et la sécurité du réseau ferroviaire suisse. Ce manque financier a été révélé dans un audit externe, commandité en 2009 par le directeur de l'entreprise Andreas Meyer ; cette étude montre à la fois un bon fonctionnement général actuel du réseau et un manque de financement pour son entretien futur. Parmi les pistes évoquées dans le rapport, figurent une hausse des prix, une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou une réaffectation provisoire d'une partie de la taxe sur les poids lourds destinée à financer les projets de développement du réseau.

En détail, le rapport indique que les besoins financiers de l'entreprise pour la période 2010 en Suisse - 2016 s'élèveront à 850 millions de francs de plus en moyenne par année, soit 60 % d'augmentation par rapport au plan financier. Ce montant se divise à part égale (410 millions) pour l'entretien des infrastructures et pour rattraper les retards pris dans les investissements ; les 20 derniers millions d'augmentation sont liés à la hausse du trafic subie (47 % d'augmentation entre 1995 en Suisse et 2010) et qui devrait se poursuivre ces prochaines années ; cette forte affluence raccourcit la durée de vie des installations,.

Du côté du gouvernement fédéral, l'Office fédéral des transports a mandaté un nouvel audit à un institut d'Hambourg pour valider les montants indiqués par les CFF soumis, comme toutes les régies fédérales, à un programme d'économies : en effet, en 2009, le Conseil fédéral avait diminué de 3,7 à 2,9 milliards le crédit des CFF pour les années 2011 et 2012.

Parmi les réactions politiques, l'association transports et environnement[2] estime mauvaise l'idée émise de détourner une partie du fond d'investissement pour l'affecter à l'entretien de l'infrastructure ferroviaire : le développement du réseau est en effet une priorité nationale et certains projets, tels que la troisième voie entre Genève et Lausanne ou le projet CEVA ne peuvent être retardés. De son côté, Économiesuisse[3] demande l'arrêt de tous ces projets ferroviaires et refuse une augmentation de la participation financière de la Confédération.

Notes et références

  1. Communiqué de presse : ((fr)) « Les installations sont encore en bon état mais davantage de moyens seront nécessaires à l’avenir. ». Chemins de fer fédéraux suisses, 19 février 2010.
  2. Communiqué de presse : ((fr)) « Pas de coupes dans le développement du réseau ferré ». Association transports et environnement, 20 février 2010.
  3. Union suisse du commerce et de l'industrie.

Sources



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