Québec : le Musée des beaux-arts de Montréal restitue un artefact de la culture Maori à sa tribu néo-zélandaise

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Publié le 23 novembre 2012
Une cérémonie particulière avait lieu au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) mercredi le 21 novembre. Le musée à alors restitué au peuple Maori et au musée Te Papa Tongarewa de la Nouvelle-Zélande un artefact présent dans sa collection depuis 1949. Il s'agit d'une tête momifiée appelé « Toi Moko », une tête de guerrier scarifiée et tatouée et qui constitue une relique mystique pour le peuple Maori. Le peuple Maori a entamé depuis plus de vingt ans des démarches auprès d'institutions muséales situées partout dans le monde pour que lui soit restitué 1 800 artefacts dont 500 Toi Moko appartenant à sa culture ancestrale. Jusqu'ici, les autorités néo-zélandaises ont réussi à rapatrier 320 Toi Moko. Le retour de ces artefacts a d'ailleurs fait l'objet d'une décision du sénat français concernant l'aliénation de ces objets présents dans les collections des Musée de France, ce qu'on a appelé l'Affaire des têtes maories.

Le Toi Moko était un objet fort prisé par les collectionneurs au XVIIIe siècle. Le Toi Moko du MBAM avait été acquis en 1949 auprès d'une galerie d'art californienne par le premier conservateur du musée Cleveland Morgan. La restitution de l'objet répond à une nouvelle sensibilité de plusieurs institutions muséales à travers le monde qui considèrent que des restes humains soient exposés comme objet de musée. La directrice du MBAM, Nathalie Bondil, soulignait d'ailleurs que « ces restes humains reposeront désormais sur la terre de leurs ancêtres » et qu'il s'agissait moralement de la « seule chose à faire ».

Sources[modifier | modifier le wikicode]