Ouverture à Paris de l'édition 2007 du Salon international de l'agriculture

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Publié le 3 mars 2007
L'édition 2007 du Salon international de l'agriculture (SIA, couramment appelé Salon de l'agriculture) ouvre ses portes, samedi 3 mars 2007, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris.

Jacques Chirac (ici en 2003), présent à une trentaine de reprises à l'inauguration du Salon depuis 1972

La 44e édition de cette manifestation annuelle, créée en 1964 et qui débute habituellement le premier samedi du mois de mars, durera jusqu'au 11 mars. Le salon devrait être inauguré par Jacques Chirac, président de la République, en présence du ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau et d'autres notabilités. Si, comme les observateurs l'estiment de plus en plus probable, le chef de l'État ne sollicite pas le renouvellement de son mandat, qui se termine le 17 mai prochain, ce devrait être la dernière occasion pour Jacques Chirac de figurer à une place d'honneur lors de l'inauguration du Salon [1].

La FNSEA, principal syndicat français d'exploitants agricoles [2] (elle a remporté 57,3 % des voix dans les récentes élections aux chambres d'agriculture) n'a pas caché, par la voix de son président Jean-Michel Lemétayer, que bon nombre de ses « troupes » regrettaient que, selon lui, « aucun des candidats n'a[it] la fibre agricole qu'a le président Chirac ». M. Lemétayer, qui s'exprimait sur les ondes de la station de radio RTL, a également souligné la nécessité pour les candidats à l'élection présidentielle, de ne pas traiter le secteur agricole en parent pauvre de la société française et de voir en lui « un des principaux secteurs économiques de notre pays » mais aussi de prendre conscience d'une nécessité, celle de « l'indépendance alimentaire de l'Europe et de la France ». Il a enfin indiqué que sa fédération ne donnerait aucune consigne de vote pour l'élection présidentielle, même s'il s'est félicité que l'un des candidats, François Bayrou, président de l'UDF soit lui-même adhérent de la FNSEA, ce qui ne constitue pas toutefois, à ses yeux, une raison pour lui accorder un avantage particulier.

Comme chaque année avant une élection présidentielle (1981, 1988, 1995 et 2002), le Salon devrait être le rendez-vous des principaux candidats à la magistrature suprême. Hormis José Bové, ancien leader de la Confédération paysanne, qui a fait savoir qu'il demeurerait dans sa ferme du Larzac, pris par d'autres occupations [3]. On devrait ainsi voir passer, dans les allées des halls de la Porte de Versailles, une dizaine de candidats de premier plan ou de second plan, tels que, par exemple, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou, Jean-Marie Le Pen, Dominique Voynet, etc. La direction du Salon, afin d'éviter toute confusion ou tout débordement, s'est d'ailleurs entendue avec les équipes de campagne des candidats dont la venue est annoncée, pour répartir et étaler au mieux leurs visites en évitant d'en placer deux au cours d'une même demi-journée.

Le Salon de l'agriculture reste en effet, malgré la chute continue des effectifs agricoles dans la composition socioprofessionnelle de la population française, un passage obligé pour la classe politique. Bien qu'affaiblis, les paysans représentent toujours environ 4 % de l'électorat, partagés entre 1,9 million de retraités et 1,1 million de personnes actives. Aucun candidat ne peut se permettre de se mettre à dos le monde agricole et quasiment tous cherchent à valoriser un ou plusieurs points de leur programme susceptibles d'entrer en résonance avec les préoccupations d'un monde qui, s'il a perdu de son influence, reste dans l'inconscient collectif comme un pilier de la société française.

Les organisateurs du Salon 2007 espèrent un sursaut de fréquentation par rapport à l'année 2006, où eulement 500 000 visiteurs s'étaient pressées dans les allées des halls de al POrte de Versailles, alors qu'ils étaient 630 000 en 2005. La baisse de fréquentation de l'an dernier est généralement attribuée aux mesures de confinement des volailles dans de nombreuses portions du territoire français, en raison de l'alerte à l'épidémie de grippe aviaire, ce qui avait conduit à l'absence de toute volaille et pouvait expliquer en partie la désaffection du public, bien que des milliers d'autres animaux aient été présents, y compris des expositions de chiens de race.

Une certaine diversification est prévue pour cette 44e édition, avec la présentation, pour la première fois au sein du « pôle animaux », en dehors des milliers d'animaux traditionnellements présents (bovins, ovins, capridés, cochons, animaux de basse-cour, équidés et concours canins) de chats de race, ainsi que d'espaces dédiés à la pisciculture et à l'aquaculture.

Le « pôle nature/vie » se restructure également avec l'apparition, aux côtés des secteurs traditionnels (services et métiers, cultures et filières végatales), d'un secteur rénové consacré au jardin et d'un nouveau secteur consacré à l'habitat rural et à l'environnement.

Le « pôle produits » est toujours présent, réunissant des centaines d'exposants (viticulteurs, fermiers, restaurateurs, entreprises agroalimentaires) représentant tant les régions françaises et d'outre-mer que de certains pays du monde, ainsi que des dizaines d'organismes divers liés de près ou de loin au monde agricole.

En outre, depuis le 1er février et jusqu'au 9 avril, une chaîne de télévision, Terre d'infos, diffusant des programmes 24 heures sur 24, est retransmise tant par un bouquet de télévision par satellite que par certains fournisseurs d'accès Internet et par l'opérateur français de télévision par cable.

Notes

Sources

Sources francophones
  • ((fr)) –  « Bonjour veaux, vaches, cochons ». Lefigaro.fr, 2 mars 2007.
  • ((fr)) – Thiébault Dromard« Les candidats à la rencontre de la France rurale ». Le Figaro, 26 février 2007.
  • ((fr)) – Thiébault Dromard« Assurance-récolte, prix plancher, OGM, biocarburants: ce qu'ils proposent ». Le Figaro, 26 février 2007.