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Nucléaire : l'ONU incapable de maîtriser Pyongyang

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Publié le 27 mai 2009
La séance urgente du Conseil de sécurité de l'ONU a unanimement condamné la Corée du Nord pour « grave violation » du régime de non-prolifération nucléaire et « préjudice à la sécurité régionale et globale », lit-on mercredi dans les quotidiens Nezavissimaïa gazeta, Vremia novosteï et Moskovski komsomolets.

Il sera cependant beaucoup plus difficile de se mettre d'accord sur des actions ultérieures envers le régime prêt à utiliser l'armement nucléaire à des fins politiques.

Hier, on a annoncé les ententes entre le président américain Barack Obama et les leaders japonais et sud-coréen visant à obtenir conjointement l'adoption par l'ONU de « mesures sévères » envers la RPDC. La position de Moscou et de Pékin pourrait cependant être cruciale, car ces derniers possèdent le droit de veto au Conseil de sécurité.

Le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine a déjà déclaré que « les problèmes nucléaires dans la péninsule coréenne ne pourraient être réglés qu'avec des moyens politiques et diplomatiques, notamment la reprise des négociations à six ». « Nous avons déjà retenu les leçons des sanctions sévères. Les Nord-Coréens n'y réagiront qu'avec encore plus d'acharnement », a fait remarquer une source diplomatique russe.

La résolution du problème nucléaire nord-coréen est entre les mains de la Chine, fournisseur essentiel du combustible, des aliments et d'autres ressources vitales, sans lesquelles l'économie du pays serait tout simplement incapable de survivre. Il est pourtant peu probable que Pékin durcisse considérablement les sanctions contre son ancien allié dans la guerre de Corée: la chute du régime de Kim Jong-Il contredit ses intérêts. La réunification de la Corée signifierait l'apparition à la frontière chinoise d'un nouveau centre de force entretenant des liens militaires étroits avec les Etats-Unis.

Alexandre Jebine, directeur du Centre d'études coréennes de l'Institut de l'Extrême-Orient de l'Académie des sciences de Russie estime que les récents événements ne présagent rien de bon pour la Russie : « Certains milieux japonais sont prêts à provoquer la RPDC à entreprendre des actions résolues, ce qui servirait de prétexte pour renoncer aux articles pacifiques de la constitution japonaise et emprunter la voie nucléaire ». Encore une répercussion désagréable réside dans le fait que les Etats-Unis pourraient déployer leur ABM en Extrême-Orient, à proximité des frontières russes: les essais grandeur nature des armes nucléaires nord-coréennes et les lancements des missiles constituent un risque manifestement plus dangereux et plus tangible que le programme iranien.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Nucléaire: l'ONU incapable de maîtriser Pyongyang (Nezavissimaïa gazeta / Vremia novosteï / Moskovski komsomolets) » datée du 27 mai 2009.

Sources