Mahmoud Ahmadinejad est accusé d'avoir participé à l'attaque contre l'ambassade américaine en 1979

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Mahmoud Ahmadinejad.

Publié le 1er juillet 2005
Plusieurs Américains qui avaient été pris en otage par des étudiants lors de la Révolution islamique en Iran (1979) ont formellement reconnu Mahmoud Ahmadinejad, futur président iranien comme un des preneurs d'otages. Il appartenait au syndicat radical Bureau de renforcement de l'unité qui avait planifié l'attaque de l'ambassade américaine en Iran.

Quatre ex-otages, dont Chuck Scott, un colonnel à la retraite, affirment reconnaître en le maire de Téhéran un de leurs gêoliers haut placé et particulièrement haineux envers l'Occident : selon M.Scott il aurait traité les Américains de « cochons » ou encore de « chiens ».

Un rédacteur en chef à la BBC, John Simpson dit aussi avoir reconnu le visage du futur président iranien : « dès que j'ai vu le visage de Mahmoud Ahmadinejad, j'ai pensé qu'il avait quelque chose de familier ». Tout en affirmant avoir interviewé Mahmoud Ahmadinejad peu après la révolution, M.Simpson dit ne pas être absolument sûr des accusations qu'il avance : « après deux décénies, la mémoire me fait défaut ».

Malgré le témoignage de certains ex-otages, le doute persiste sur l'identité réelle de l'homme barbu qu'on peut apercevoir sur plusieurs photos Associated Press de l'époque. De nombreux autres ex-otages ont ansi affirmé face au Washington Times qu'ils étaient incapables d'identifier M.Ahmadinejad comme ancien terroriste, tout en ne mettant pas en cause le témoignage de leurs co-détenus. D'anciens collègues de Mahmoud Ahmadinejad disent pourtant qu'il était contre la prise d'otages et que son université (Université iranienne des Sciences et de la Technologie) n'avait pas participé à l'assaut de l'ambassade américaine. Son entourage direct renvoie à la biographie officielle et qualifie les accusations d'« absurdes ».

Néanmoins, le gouvernement américain affiche son intention de faire toute la lumière sur l'ultraconservateur nouvellement élu. Alors que le président Bush disait ne « pas avoir d'informations », son porte-parole, Scott McClellan affirmait la volonté de son gouvernement d'éclaircir cette affaire : « Les déclarations de plusieurs anciens otages américains soulèvent de nombreuses questions sur son passé. Nous les prenons très au sérieux et nous cherchons à mieux comprendre les faits ».

L'attaque de l'ambasse américaine à Téhéran et la longue prise d'otage qui l'a suivie sont souvent ressentis comme une humiliation profonde de l'orgueil américain. Sean McCormack, porte-parole du département d'État indiquait à l'occasion : « nous n'avons pas oublié que 51 de nos diplomates étaient retenus pendant 444 jours » (We, as a government, are working to establish the facts surrounding this story. But I do want to say one thing, and that is to underscore the fact that we have not forgotten - we have not forgotten - the fact that 51 of our diplomats were held for 444 days, that they were taken hostage).

Sources