Liban : bilan après une semaine de combats

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Carte du Liban

Publié le 26 mai 2007
Dimanche dernier, des affrontements sanglants eurent lieu dans le camp de réfugiés palestiniens Nahr Al-Bared (situé dans le nord du Liban près de la ville de Tripoli) et opposèrent l'armée régulière aux combattants du groupe extrémiste palestinien Fatah Al-Islam soupçonné d'être soutenu par le groupuscule Al-Qaïda et la Syrie voisine. Une trêve a été établie depuis mardi et est relativement bien respectée sauf par des franc-tireurs isolés. Depuis, l'armée libanaise reste à la lisière du camp et maintient un checkpoint. Ces combats ont pour l'instant tué 78 personnes dont 33 soldats, 27 miliciens et 18 civils.

Durant toute la semaine, dès que les tirs commençaient à s'arrêter, c'est-à-dire pour quelques heures au maximum, les réfugiés, qui étaient selon les estimations entre 30 000 et 40 000 avant le début des combats, quittent le camps. Il y aurait encore environ 10 000 civils d'après l'Unicef qui, tout comme le Comité international de la Croix-Rouge, tente de ravitailler au mieux le camps en eau et nourriture. Hier aucun civil n'a pu sortir à cause des franc-tireurs, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a dénoncé ces tirs sur des civils par les combattants du Fatah Al-Islam qui veulent les utiliser comme bouclier humain (ils savent en effet que l'armée ne pourra pas attaquer tant que les civils seront massivement présents dans le camps). Aujourd'hui, seule une quarantaine de personnes (majoritairement des femmes et des enfants) sont sorties du camps.

Du côté de l'armée libanaise, des renforts viennent de tout le pays puisque les combattants ont fait savoir qu'ils étaient très déterminés à tenir tête au gouvernement. De plus, elle a reçu vendredi beaucoup de matériel venant des États-Unis par six avion de transport| de l'US Air Force dont des gaz innervant et des bombes à sous-munitions pourtant très régulièrement dénoncées par les organisations non gouvernementale et environ 40 pays qui considèrent ces dernières comme tuant beaucoup plus de civils que de combattants.
Le porte parole des combattants a immédiatement réagit « S'ils utilisent des armes non-traditionnelles contre nous, nous répondrons par des attaques non-traditionnelles partout ».
Ce conflit est principalement dû à la non-reconnaissances des 400 000 palestiniens qui vivent au Liban sans aucun statut, droit ou encore travail. Cette exclusion a forgé, principalement chez les jeunes qui combattent actuellement, un sentiment de haine envers les Libanais.

Enfin, le gouvernement par la voix de son ministre de la Défense Elias Murr a déclaré vouloir « donner une chance aux négociations politiques pour mettre fin au conflit », avant de rajouter « Si les négociations politiques échouent, le commandement de l'armée se chargera de mener les actions requises ». La classe politique libanaise s'est déclarée solidaire de l'armée et du gouvernement puisque tout les mouvements, autant ceux au pouvoir que ceux de l'opposition comme le Hezbollah condamne ces actes du groupuscule considéré terroriste. Ce dernier parti a, par la voix de son leader Hassan Nasrallah, déclaré que « Les criminels doivent être traînés en justice » et préconisé que la résolution soit réellement pacifique puisqu'il faut éviter une « guerre des camps qui sacrifierai aussi bien l'armée libanaise que le peuple palestinien ». Ceci avant de noté la sollicitude des États-Unis qui n'existait pas lors du conflit israélo-libanais de l'été dernier. Il a par ailleurs appelé à former un « gouvernement de salut » pour éviter le pire.

Sources

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