Les rebelles tchadiens ont pénétré dans N'Djaména
Publié le 2 février 2008
Les rebelles tchadiens ont pénétré ce samedi dans le sud de N'Djaména, la capitale du pays. Alors qu'un porte-parole des groupes rebelles, Abderamane Koullamalah, affirme qu'ils sont « en train de sécuriser la ville », un ministre a assuré que l'armée contrôlait toujours la capitale.
Parti du Soudan lundi dernier, les rebelles entendent renverser le président Idriss Déby Itno. Selon l'AFP, citant une source militaire française, ils seraient environ 2 000, armés de mitrailleuses, de lance-roquettes et de fusils d'assaut.
Précisant que « Les rebelles indiquent qu'ils n'est pas question de porter atteinte à la sécurité de nos concitoyens », le ministre français de la Défense, Hervé Morin a estimé que 200 personnes ressortissants français et étrangers souhaitaient être évacuées (vers Libreville au Gabon). Si Hervé Morin avait souhaité que la France (dont le Tchad est une ancienne colonie) garde sa neutralité, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a indiqué qu'il soutenait « la légalité » et non « une attaque brutale contre un président élu ».
L'Union africaine, par la voix de son président, le chef d'État tanzanien Jakaya Kikwete, a également condamné cette attaque : « En cas de victoire de la rébellion, nous les excommunierons de l'Union africaine ».
Sources
- ((fr)) – « La bataille de N'Djamena ». France2.fr (via web.archive.org), 2 février 2008.
- ((fr)) – Véronique Tison et Jean-Loup Fiévet, « Combats dans N'Djamena, évacuation des étrangers lancée ». Reuters/LaTribune.fr, 2 février 2008.